- EAN13
- 9782251913919
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 12/03/2021
- Collection
- Études Anciennes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Illusion de la dialectique et dialectique de l’illusion
Jean-Michel Charrue
Les Belles Lettres
Études Anciennes
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782251913919
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Les idées avaient été « ces mots qui façonnent le monde, ainsi que des modèles
ou des prototypes ; mais comme le rocher qui n’est ni un rectangle ni un
ovale, se révèle toujours autre... », il fallait saisir la réalité : ce fut la
tâche de la dialectique, dans le Parménide dont on trouve ici une analyse
serrée (spécialement de 135b-137c) avec son histoire, pour laquelle on
s’accordera à voir le tournant de la pensée platonicienne : « Zénon, Gorgias,
Parménide lui-même étaient solidaires de l’histoire de la philosophie, de
cette dialectique naissante et de son geste ». Encore fallait-il situer
l’instance illusoire de sa conclusion (166c). À ne pas voir les illusions de
la dialectique encourt-on une dialectique de l’illusion ? Plotin reprend le
problème sur des bases différentes, mais la suite montre que c’était, pour
lui, l’enjeu de la dialectique. Le traité I, 3 indique qu’il cherchait, à
partir des figures du musicien, de l’amoureux et du philosophe à conférer à la
dialectique un tour plus concret, plus vivant, avant de la définir comme ce «
pouvoir de distinguer les êtres », et d’accéder à la Sagesse, permettant peut-
être ainsi d’éviter les écueils d’une mythologie du vrai, aux confins de
l’illusion.
ou des prototypes ; mais comme le rocher qui n’est ni un rectangle ni un
ovale, se révèle toujours autre... », il fallait saisir la réalité : ce fut la
tâche de la dialectique, dans le Parménide dont on trouve ici une analyse
serrée (spécialement de 135b-137c) avec son histoire, pour laquelle on
s’accordera à voir le tournant de la pensée platonicienne : « Zénon, Gorgias,
Parménide lui-même étaient solidaires de l’histoire de la philosophie, de
cette dialectique naissante et de son geste ». Encore fallait-il situer
l’instance illusoire de sa conclusion (166c). À ne pas voir les illusions de
la dialectique encourt-on une dialectique de l’illusion ? Plotin reprend le
problème sur des bases différentes, mais la suite montre que c’était, pour
lui, l’enjeu de la dialectique. Le traité I, 3 indique qu’il cherchait, à
partir des figures du musicien, de l’amoureux et du philosophe à conférer à la
dialectique un tour plus concret, plus vivant, avant de la définir comme ce «
pouvoir de distinguer les êtres », et d’accéder à la Sagesse, permettant peut-
être ainsi d’éviter les écueils d’une mythologie du vrai, aux confins de
l’illusion.
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