- EAN13
- 9782350882109
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 22/11/2023
- Collection
- Encre Marine
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La salive, Don Quichotte, le chien, le nuage... et quelques autres petits paquets de philosophie clinique et appliquée
Jean Naudin
Les Belles Lettres
Encre Marine
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782350882109
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
14.99
Autre version disponible
-
Papier - Encre marine 21,00
Ce livre a la forme d’un recueil. Il rassemble des textes qui, à la limite de
la peinture ou de la poésie, portent non tant sur des longs récits de cas ou
des énoncés théoriques que sur des détails de l’expérience vécue. Ces textes,
du registre de la compréhension, tentent d’en repousser les limites, étendant
le champ du clinicien vers la perception des formes et des directions de
signification qui sont celles de l’analyse existentielle comme de la création
poétique, indiquant subrepticement, aux soignants que nous sommes tous, des
chemins de traverse. La phénoménologie psychiatrique ainsi porte son intérêt
vers la compréhension du monde dans lequel vivent ceux qui soignent et ceux
que l’on soigne, autrement dit nous tous : ainsi elle ne porte jamais que sur
le soi et le monde, le proche et le lointain, en direction de l’être.
Lorsqu’une patiente déclare « avoir perdu l’ouïe de l’oeil droit », chercher à
expliquer est vain : reste à tenter de comprendre comment le langage qui dit
la souffrance est inséparable du corps vécu qui l’éprouve. Que tout nous «
apparaisse étrange et à la fois familier, lorsque l’étonnement d’être nous
envahit », n’est-ce pas l’expérience pour tout un chacun mais, pour le malade,
l’acmé de la souffrance lorsque, le familier disparaissant, l’étrange
s’installe et l’envahit ? Être clinicien, n’est-ce pas tenter d’aider celui
qui souffre à retrouver une consonance dans le flux de la vie dont le rythme
se perd et s’échappe dans l’angoisse.
la peinture ou de la poésie, portent non tant sur des longs récits de cas ou
des énoncés théoriques que sur des détails de l’expérience vécue. Ces textes,
du registre de la compréhension, tentent d’en repousser les limites, étendant
le champ du clinicien vers la perception des formes et des directions de
signification qui sont celles de l’analyse existentielle comme de la création
poétique, indiquant subrepticement, aux soignants que nous sommes tous, des
chemins de traverse. La phénoménologie psychiatrique ainsi porte son intérêt
vers la compréhension du monde dans lequel vivent ceux qui soignent et ceux
que l’on soigne, autrement dit nous tous : ainsi elle ne porte jamais que sur
le soi et le monde, le proche et le lointain, en direction de l’être.
Lorsqu’une patiente déclare « avoir perdu l’ouïe de l’oeil droit », chercher à
expliquer est vain : reste à tenter de comprendre comment le langage qui dit
la souffrance est inséparable du corps vécu qui l’éprouve. Que tout nous «
apparaisse étrange et à la fois familier, lorsque l’étonnement d’être nous
envahit », n’est-ce pas l’expérience pour tout un chacun mais, pour le malade,
l’acmé de la souffrance lorsque, le familier disparaissant, l’étrange
s’installe et l’envahit ? Être clinicien, n’est-ce pas tenter d’aider celui
qui souffre à retrouver une consonance dans le flux de la vie dont le rythme
se perd et s’échappe dans l’angoisse.
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