Delacroix
EAN13
9782402280921
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Éditions Albin Michel)
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782402280921
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    8.49

  • Aide EAN13 : 9782402614252
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    8.49
Dandy ironique et amer, artiste ardent et généreux ; ami tendre, amant assez
indifférent ; épouvantail des bourgeois mais peintre officiel, chef des
romantiques mais se voulant plus classique que son ennemi Ingres, cent
contradictions se réunissent en Delacroix. Beaucoup viennent de son hérédité,
les autres d’une secrète passion que trahit sur la toile un cri, une blessure,
passion qui terrassait ou exaltait tour à tour cet homme si complexe. Philippe
Jullian, après avoir étudié la formation du peintre, a retrouvé les sources de
ce « lac de sang » qui teinte les scènes de rapt et de carnage dans lesquelles
s’est complu Delacroix, jusqu’à ce que la volonté d’être un classique sublime
cette passion en la seule violence des couleurs et du dessin. Ce sadisme,
curieusement allié au patriotisme, fut le grand ressort de cette œuvre plus
aimée des écrivains que des peintres. Cependant Renoir lui emprunta sa
palette, Gustave Moreau ses héros et Odilon Redon ses idées ; il est avec
Turner le seul peintre romantique. L’auteur qui connaît bien les deux pays qui
ont influencé Delacroix, l’Angleterre et le Maroc, a discerné dans l’un, les
sources d’inspiration, dans l’autre une vision qui permet à Delacroix de
rendre l’Antiquité vivante. Philippe Jullian, chroniqueur de la vie
parisienne, nous mène sur les pas de Delacroix dans les ateliers et les salons
du Paris romantique. On rencontre Stendhal et Balzac, George Sand et ce cher «
petit Chopinski », quelques femmes charmantes : princesses polonaises
voluptueuses, mélomanes et parisiennes qui surent contenir la passion de ce
fauve délicieux. C’est souvent Delacroix, lui-même, qui prend la parole par
son Journal et par ses lettres, déchiré entre le besoin de gloire et la
solitude, l’ennui et le plaisir, dernier homme de la Renaissance égaré dans la
Comédie humaine.
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