- EAN13
- 9782600311045
- Éditeur
- Droz
- Date de publication
- 06/2008
- Collection
- Les Seuils de la Modernité
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La Parole d'Adam, le corps d'Eve. Le péché originel au XVIe siècle
Lise Wajeman
Droz
Les Seuils de la Modernité
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782600311045
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
44.99
Autre version disponible
-
Papier - Droz 64,06
Si la représentation d'Adam et Eve connaît au XVIe siècle une actualité
particulière, c'est sans doute parce que l'histoire des premiers parents
suscite l'intérêt d'un siècle fasciné par la question de l'origine et offre à
la peinture d'histoire sacrée l'occasion bien rare de représenter un homme et
une femme nus. Mais il n'est pas indifférent que l'intérêt porte tout
particulièrement sur le récit du péché originel, en Genèse 3, qui cristallise
une série d'oppositions fondamentales. La faute provoque la chute dans notre
humanité, puisqu'elle marque le passage de l'éternité à un temps arrêté par la
mort. Mais elle constitue aussi le moment de la naissance des corps,
souffrants et jouissants, marqués par la différence sexuelle. Elle opère enfin
le basculement d'un monde régi par la transparence des signes, du langage,
vers un monde marqué par l'opacité, le brouillage entre la vérité et le
mensonge. Dès lors, la représentation du péché originel semble offrir à toute
œuvre un miroir apte à réfléchir les moyens dont celle-ci dispose pour énoncer
la vérité et pour la transmettre au lecteur/ spectateur.
particulière, c'est sans doute parce que l'histoire des premiers parents
suscite l'intérêt d'un siècle fasciné par la question de l'origine et offre à
la peinture d'histoire sacrée l'occasion bien rare de représenter un homme et
une femme nus. Mais il n'est pas indifférent que l'intérêt porte tout
particulièrement sur le récit du péché originel, en Genèse 3, qui cristallise
une série d'oppositions fondamentales. La faute provoque la chute dans notre
humanité, puisqu'elle marque le passage de l'éternité à un temps arrêté par la
mort. Mais elle constitue aussi le moment de la naissance des corps,
souffrants et jouissants, marqués par la différence sexuelle. Elle opère enfin
le basculement d'un monde régi par la transparence des signes, du langage,
vers un monde marqué par l'opacité, le brouillage entre la vérité et le
mensonge. Dès lors, la représentation du péché originel semble offrir à toute
œuvre un miroir apte à réfléchir les moyens dont celle-ci dispose pour énoncer
la vérité et pour la transmettre au lecteur/ spectateur.
S'identifier pour envoyer des commentaires.