Je peins la lumière qui vient de tous les corps
EAN13
9782748905625
Éditeur
Agone
Date de publication
Collection
Éléments
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Je peins la lumière qui vient de tous les corps

Agone

Éléments

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782748905625
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    7.99

Autre version disponible

« Enfant éternel que je suis. J’ai toujours suivi la voie des gens ardents
sans vouloir être en eux, je disais – je parlais et ne parlais pas, j’écoutais
et voulais les entendre fort plus fort encore et regarder en eux. Je me
sacrifiais pour d’autres, ceux qui me faisaient pitié, ceux qui étaient loin
ou bien ne me voyaient pas moi qui voyais. Bientôt quelques-uns ont reconnu le
visage de celui qui voit au-dedans et alors ils n’ont plus posé de questions.
»

« 23 novembre 1914. Vienne 13°, Hietzinger Hauptstrasse 101. Ma chère Gerti !

Nous vivons l’époque la plus formidable que le monde ait jamais connue. — Nous
nous sommes habitués à toutes les privations, des centaines de milliers de
gens meurent dans la misère — chacun doit supporter son sort en vivant ou en
mourant – nous sommes devenus durs et intrépides. Ce qui existait avant 1914
appartient à un autre monde, — nous aurons donc toujours les yeux rivés sur
l’avenir, — qui n’a pas d’espoir appartient aux mourants, — nous devons être
prêts à supporter tout ce que la vie apportera.

Et comme le soleil brille après l’orage, nous verrons nous aussi le soleil.
C’est tout le bonheur que te souhaite ton frère... »

Ce choix de textes pour l’essentiel inédits en français révèle la trajectoire
d’un peintre aussi radical qu’impétueux, qui n’eut de cesse de s’élever contre
l’académisme et l’esprit petit-bourgeois. Au travers de vingt sept poèmes et
vingt-et-une lettres adressées à ses proches, Schiele défend une vision de
l’art offensive et révoltée.

Peintre, poète et dessinateur, Egon Schiele (1890-1918) a fondé le mouvement
Neukunstgruppe et participé à la Sécession viennoise après des études à
l'académie des Beaux-Arts. Emprisonné en 1912 durant plusieurs semaines à
cause de ses dessins jugés pornographiques, il est mobilisé en 1915 et meurt
en 1918 de la grippe espagnole.
S'identifier pour envoyer des commentaires.