- EAN13
- 9782814505124
- Éditeur
- PublieNet
- Date de publication
- 28/08/2011
- Collection
- Nos Classiques
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les liaisons dangereuses
le grand hymne au désir du XVIII° siècle, et une terrifique machine à raconter
Pierre Choderlos de Laclos
PublieNet
Nos Classiques
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782814505124
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1.99
Le grand hymne au désir de notre littérature.
Machine perverse, des êtres qui s'affrontent, manipulent, trament leurs
rendez-vous dans les couloirs. Mais toujours pour la passion, toujours pour
l'amour, dans ces temps où il est contraint et forcé par les normes sociales.
Un grand ébranlement de la liberté d'écrire.
Mais quelle formidable machine narrative : 175 lettres, et tout l'arsenal
possible, lettres incluses dans une autre, lettre ouverte par erreur, lettres
qui se croisent, lettres portées directement, ou bien dictées. C'est le relief
même créé par ce jeu d'envois indirects, pourtant tout lestés de la parole
réelle des protagonistes, qui fait qu'on dévale dans l'histoire – même les
notes de l'auteur, sur les lettres qui manquent, par exemple, ajoutent à la
mécanique. Normal, puisqu'on nous prévient d'emblée qu'il s'agit... d'un
roman.
Et peut-être n'a-t-on pas assez insisté sur ces dates discrètes au bas ou en
haut de chaque lettre : du 3 août au 14 janvier, soit six mois de ce bouquet
de lettres creusant une même intrigue – histoire en temps réel.
Et qui prend un nouvel intérêt aujourd'hui : au moment où la correspondance
privée devient un rouage essentiel de la société, naît une forme littéraire
qui en reprend la matérialité et la temporalité. Lire aujourd'hui le plus
exemplaire et sauvage des romans éspitolaires, c'est s'interroger sur les
formes littéraires qui nous sont promises, à nous qui utilisons d'autres
façons d'échanger que la lettre postale.
Mais bien sûr, entre Merteuil et Valmont, on peut oubier tout cela : Sade
sortira bientôt armé à l'horizon, et ce livre fonde une bonne partie de la
littérature qui le suit.
FB
Machine perverse, des êtres qui s'affrontent, manipulent, trament leurs
rendez-vous dans les couloirs. Mais toujours pour la passion, toujours pour
l'amour, dans ces temps où il est contraint et forcé par les normes sociales.
Un grand ébranlement de la liberté d'écrire.
Mais quelle formidable machine narrative : 175 lettres, et tout l'arsenal
possible, lettres incluses dans une autre, lettre ouverte par erreur, lettres
qui se croisent, lettres portées directement, ou bien dictées. C'est le relief
même créé par ce jeu d'envois indirects, pourtant tout lestés de la parole
réelle des protagonistes, qui fait qu'on dévale dans l'histoire – même les
notes de l'auteur, sur les lettres qui manquent, par exemple, ajoutent à la
mécanique. Normal, puisqu'on nous prévient d'emblée qu'il s'agit... d'un
roman.
Et peut-être n'a-t-on pas assez insisté sur ces dates discrètes au bas ou en
haut de chaque lettre : du 3 août au 14 janvier, soit six mois de ce bouquet
de lettres creusant une même intrigue – histoire en temps réel.
Et qui prend un nouvel intérêt aujourd'hui : au moment où la correspondance
privée devient un rouage essentiel de la société, naît une forme littéraire
qui en reprend la matérialité et la temporalité. Lire aujourd'hui le plus
exemplaire et sauvage des romans éspitolaires, c'est s'interroger sur les
formes littéraires qui nous sont promises, à nous qui utilisons d'autres
façons d'échanger que la lettre postale.
Mais bien sûr, entre Merteuil et Valmont, on peut oubier tout cela : Sade
sortira bientôt armé à l'horizon, et ce livre fonde une bonne partie de la
littérature qui le suit.
FB
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