Survivre à Noël

Comment être à la fête au milieu des siens et de la nuit ?
Quand le tic-tac de l’Avent se remet en route, on voudrait s’épargner le calvaire d’une crise intérieure qui vire à l’épreuve familiale. Il est toutefois difficile de prétendre se tenir à l’écart d’une fête qui nous rappelle qu’on n’est rien sans les autres, ni la force qu’on tire des siens.

Faisant feu de tous les bois conceptuels (philosophie, histoire, psychanalyse, anthropologie, littérature, cinéma, séries télévisées), ce livre décrypte les états d’âme et les tourments qui refont chroniquement surface aux dernières heures grises de l’année. Il n’a pas pour but de défendre Noël, ni d’en instruire le procès à charge, pas plus que d’en moquer le folklore ou d’en proclamer l’obsolescence. Il ne milite ni pour sa sanctuarisation culturelle, ni pour son bannissement de nos coutumes. Il cherche à penser cette drôle de fête, qui ne laisse personne indifférent, ni indemne. Celle qui, sous presque toutes les latitudes, mobilise les individus et coagule les générations comme aucune autre. Pour le meilleur et pour le pire. Souvent dans la joie, mais pas toujours dans la bonne humeur. Sur fond de retrouvailles, mais jamais sans conflit, ni tension. Et pour cause : Noël est la mesure intranquille de tous nos liens avec les vivants et les morts.
When the countdown to the Advent begins again, we would rather be spared the excruciating pain of an inner crisis that is bound to turn into a family ordeal. Yet it is difficult to pretend that we can steer clear of a holiday which reminds us that we are nothing without other people and the strength that we derive from our relatives.
Drawing from all conceptual sources (philosophy, history, psychoanalysis, anthropology, literature, movies, series on television), this book deciphers the moods and torments that chronically resurface in the last grey hours of the year. Its aim is not to defend Christmas, or to put it on trial, any more than it is to make fun of its folklore or declare it obsolete. It advocates neither its cultural sanctification, nor its banishment from our customs. What it seeks to do is invite readers to ponder this strange holiday that leaves no one indifferent or unhurt—one which, in nearly every latitude, absorbs individuals and brings generations together like none other—for better or worse, often with joy, but not always with good humor, against a backdrop of “for auld lang syne,” but never without conflict or tension. And there’s a good reason for that: Christmas is the disquieting measure of all our connections with the living and the dead.
Stéphane Floccari, who holds an agrégation in Philosophy, was born in 1973 in a Parisian suburb. He teaches at Lycée Marcelin Berthelot, in Saint-Maur-des Fossés, and at INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) in Vincennes, Val-de-Marne. He is the author of Nietzsche et le Nouvel An, which was published in the same collection in 2017.
Ce livre est un objet qui convoque à la fois l'histoire, l'anthropologie, les croyances, notre propre biographie personnelle, donc la philosophie. [..] L'auteur réussit là l'un de ses plus beaux textes.
Un livre personnel, nourri de nombreuses heures de recherches à la fois sur la symbolique de Noël et ce que nous renvoie cette fête sur notre rapport aux autres.
Comme l'analyse Stéphane Floccari, dans son diptyque Nietzsche et le nouvel an et Survivre à Noël, cette période de l'année, qui met en présence les calendriers chrétiens et civils, nous concerne tous, et nous cerne toujours.
Retournant aux sources d'une tradition païenne transformée par le christianisme, le philosophe s'interroge sur la tension entre joie et mélancolie associée à cette fête familiale. [...] Peut-on sortir indemne de la période des fêtes ? Stéphane Floccari propose aujourd'hui un kit de survie intellectuelle pour affronter Noël. Elégant, Survivre à Noël est un essai moins affolé que son titre ne le laisse suggérer.
Verve, culture tous azimuts (philosophie, sciences humaines, littérature…), écriture efficace (ah, si tous les philosophes savaient aussi bien dire !) ; c'est souvent drôle, mordant et… cela questionne.