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Dans la maison rêvée

Carmen Maria Machado

Christian Bourgois

  • Conseillé par (Libraire)
    18 novembre 2021

    Une maison désirée, voulue, rêvée qui se transforme peu à peu en une maison honnie, et le symbole de souffrances indignes. Carmen Maria Machado raconte son histoire. Celle d’une femme éperdument amoureuse d’une autre femme, tout aussi aimante jusqu’au jour où cette dernière devient mauvaise, avec tout ce que ça charrie comme sentiments vils et nauséabonds. Jalousie, violence physique et verbale, cruauté…
    Pour en parler, l’auteure convoque avec grande maîtrise différents genres littéraires, du fantastique au « livre dont je suis le héros », elle joue avec les codes pour restituer cette relation perverse, dont la narratrice peine à s’extirper, tant l’emprise est insidieuse et perverse.
    Par ce procédé, Carmen Maria Machado livre là un témoignage fort, saisissant, et qui fera date.


  • 28 août 2021

    La parole est d'or !

    En cinq actes, l'autrice raconte de façon magistrale la relation extrêmement violente et toxique qu'elle a vécu avec sa compagne de l'époque. D'une inventivité folle, l'écriture puissante de Carmen Maria Machado joue avec les formes et les lieux communs de la culture mainstream, les transpose à une expérience queer pour abolir une frontière : la violence conjugale n’est pas réservée aux couples hétérosexuels. Les mécanismes de cette relation abusive sont décortiqués avec une précision qui sidère autant qu'elle terrorise (la violence psychologique est épouvantable). Car ce sujet encore trop invisible devient essentiel dans une société qui ne reconnaît que la violence physique. Un immense roman d'une indéniable virtuosité.


  • Conseillé par
    20 août 2021

    La maison rêvée à la manière...
    d'un rêve qui se transforme en cauchemar,
    d'un aveu de faiblesse qui fait preuve de courage,
    d'une honte qu'on étouffe et qui suffoque,
    d'une réalité bien humaine mais qui ne s'autorise pas à l'être.

    Parce que d'abord, il faut revendiquer être homosexuel et, qu'ensuite, tous les pas de côtés, les petites erreurs qui s'entassent chaque jour deviennent comme une opprobre jetée à la face de la communauté, alors on se tait, on ne respire plus.
    Comme s'il fallait être parfait pour avoir le droit à la parole.
    Comme si être parfait, c'était éviter les critiques, les nouveaux stigmates et toutes ces étiquettes qui collent - pas seulement sur soi, mais sur toute une communauté de personnes. Parce que c'est la peur de porter préjudice aux autres qui coincent ces mots.
    Comme si être simplement humain ne pouvait être normal.

    Carmen donne sa voix, son histoire a une communauté qu'on ne veut pas voir, à un phénomène auquel on veut encore moins croire.