Fleurissez votre langage d'argot et d'injures

Le beau parler a fait son temps. Force est de constater la déliquescence de l'imparfait du subjonctif, la mainmise du faire et de l'avoir sur tous les verbes un peu plus subtils qui permettaient autrefois de personnaliser un petit peu ses sentences. Doit-on pour autant dédaigner de trouver le mot juste, la tournure précise qui saura traduire une pensée sans sonner vieux jeu ? Certes non.

La solution est d'investir le tout-venant du parler quotidien pour en extraire les plus belles partitions, de sonder l'esprit d'invention populaire pour remettre au goût du jour quelque tournure trop tôt effacée par un usage plus fade ou une métaphore récente et passe-partout. L'argot, donc, sera votre premier champ de recherche, mais comment passer outre le foisonnement des insultes imagées ?

Il n'est guère glorieux de s'en prendre verbalement à son prochain, objecterez-vous. Sénèque ou Épictète vous affirmeraient d'ailleurs en bons stoïciens que c'est bien plutôt une occasion inespérée de travailler sur la maîtrise de soi. Le maroufle qui vous a manqué de respect ne mériteraient donc pas même un soupir de vous. Oui. Bon. Mais ce serait passer à côté d'une opportunité rare : celle d'employer un vocabulaire désormais inusité, d'une richesse pourtant inestimable.

Le champ lexical de l'affront verbal ne se limite pas, en effet, aux dérivés du fameux _mot de trois lettres_, ou autres sources d'inspiration peu glorieuses. Prenez connaissance d'un dictionnaire bien informé et envoyez donc au butor sans gêne ce que vous pensez de son attitude ; vous sauverez l'un de ces mots chers au Professeur Rollin et l'opprobre qui cinglera de plein fouet votre ennemi sera double lorsqu'il s'apercevra que votre insulte choisie lui est complètement inconnue.

(Thomas, Librairie Grangier)

et des principales locutions populaires

Berg

Paru pour la première fois en 1894, soit neuf ans après le décès de son auteur, ce Dictionnaire d'argot fut rédigé par Jules Vallès au cours de son exil londonien (1871-1880). Condamné à mort par contumace en 1872, il dut recourir à divers noms d'emprunt pour poursuivre ses activités littéraires. Entre 1877 et 1879, il signait couramment ses écrits "Jean La Rue", pseudonyme qu'il avait adopté en référence au journal - La Rue - qu'il avait animé en 1867 et en 1870.Dans ce dictionnaire qui semble résumer l'histoire du peuple souffrant et du banditisme ordinaire, on trouve quinze mots pour désigner la mort, quatre-vingts pour évoquer la prostitution. "Assassiner" se dit de quatorze façons, "voler" possède un nombre de synonymes plus considérable encore. L'argent, but de toutes les actions, se dit de soixante manières différentes. Pas un seul mot, en revanche, pour désigner l'honneur et la vertu...Injustement méconnu, cet ouvrage témoigne de la part de Jules Vallès tout à la fois d'une vive affection et d'une fine connaissance de la langue populaire. Les amateurs d'argot et plus généralement ceux qui s'intéressent à la langue française et à son évolution y trouveront une source précieuse d'informations.


35,50

Dans sa préface, Claude Duneton rappelle que "l'argot, le vrai, le dur argot des temps jadis, c'est le langage codé créé par les tire-laine, les voleurs de tout acabit, les bandits de grands chemins...". Ce langage est devenu, avec le temps, une langue parallèle, authentique et populaire, pleine de brio et de fantaisie, qui n'a cessé de se renouveler et de s'enrichir. Le Dictionnaire d'Albert Doillon en est un exemple savoureux. Il fait l'inventaire aussi bien des mots d'argot ancien que des néologismes les plus récents. Oeuvre d'un chercheur solitaire, d'un franc-tireur de l'histoire du langage, cet ouvrage traite de l'argot sous cinq rubriques qui illustrent les principales préoccupations de nos concitoyens. "L'argent" comporte plus de 3 000 entrées, du XVe siècle à nos jours. "La santé" recense les créations lexicales innombrables apparues dans le langage de la médecine depuis la fin du XIXe siècle. "Le sexe" est un thème qui donne lieu à une invention foisonnante, liée en grande partie, explique Albert Doillon, au fait que la sexualité, "avec sa présence obsédante et la nécessité d'en parler à mots couverts pendant des siècles, a titillé les esprits et suscité les métaphores". "Le sport", avec la montée du sport-spectacle, s'est enrichi d'une floraison de formules originales. "La violence", enfin, a donné naissance, selon l'auteur, à "un vocabulaire immense, imagé et dense, au cours des siècles, dans le langage familier". "Ce Dictionnaire exceptionnel, estime Claude Duneton, est un chef-d'oeuvre du genre." Exhaustif et souvent inattendu, il témoigne de la richesse inépuisable d'une langue qui, plus que jamais, exprime tout ce qui est extérieur à la norme.


♦ Plus de 11 000 mots, locutions et expressions, définis et souvent assortis d’exemples.
♦ 100 encadrés et lexiques thématiques, humoristiques et ludiques, regroupant ce que l’ordre alphabétique a dispersé (le vocabulaire de l’argent, des bistrots, de la musique, de la police, de la prostitution...).
♦ En fin d’ouvrage, une anthologie poétique de l’argot, promenade de François Villon à Renaud, en passant par Aristide Bruant et Raymond Queneau.


Dictionnaire humoristique

Points

Eh, le courant d'air, l'abrutos-fin-de-la-terre, amène-moi ta mère que je te refasse ! T'aurais pas un peu les nageoires qui poussent, cornecul ? Pierre Merle nous livre dans ce petit traité une histoire amusée et souvent croustillante de l'injure, suivie d'un pétillant florilège qui permet de se réapprovisionner en phrases bien senties. Ou comment briller même dans l'invective.
Pierre Merle, né en 1946, est journaliste et écrivain, " chercheur en tournures argotiques ". Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'évolution de la langue française.
Illustrations de Rémi Malingrëy


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