Robert-Louis Stevenson

Robert Louis Stevenson naît le 13 novembre 1850 à Édimbourg et hérite par sa lignée maternelle d'une santé fragile qui décide pour une grande part de son devenir d'écrivain. Sujet aux refroidissements, rhumes, bronchites et pneumonies, son enfance se résume à de fréquents voyages curatifs dans le sud de l'Europe -en France la plupart du temps- et son état l'éloigne des cours d'école classique, lui interdit le jeu avec les enfants de son âge. L'écriture est son échappatoire et son palliatif. C'est à l'adolescence qu'il commence à écrire des poèmes, nouvelles, pièces de théâtre et ébauches de romans.
L'université sonne l'heure de son émancipation, il affirme son athéisme, épouse une artiste-peintre américaine contre l'avis de ses parents et part avec elle de l'autre côté de l'Atlantique. Il ne cesse ensuite de voyager, retrouvant son Écosse natale, l'Angleterre, la France. Rattrapé par ses problèmes respiratoires, il élit domicile aux îles Samoa dont le climat tropical lui est salvateur.
Malgré cela, moins de cinq ans après son arrivée, il est emporté fin 1894 par une crise d'apoplexie à l'âge de 44 ans.
Son œuvre, louée par des écrivains de tous horizons (Rudyard Kipling, Conan Doyle,Jack London, Marcel Schwob, Joseph Conrad, Henry James, Alain-Fournier, Georges Simenon...) reflète son goût pour l'inattendu, le mystère, les voyages et l'Histoire.

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68,00

Trésors, mutineries, naufrages, fuites, potences, squelettes grimaçants, sorciers insulaires, lutins en bouteilles, cadavres fugueurs jouant à cache-cache, explorateurs imprudents des gouffres obscurs de l’inconscient que la psychanalyse n’avait pas encore découverts… Du merveilleux au cauchemar, en passant par l’absurde, Stevenson a su créer des personnages éternels, aussi inoubliables que les ogres de Perrault, Barbe-Bleue ou le Petit Poucet. Tous se rejoignent pour entraîner le lecteur dans un univers fabuleux ou tout peut arriver…sauf l’ennui ! Ainsi, de L’Île au trésor, surgissent Pew, l’aveugle qui tâte la route de son bâton avant de commander l’assaut, et John Silver, l’égorgeur unijambiste camouflé en cuisinier doucereux, son perroquet sur l’épaule. Ils succombent, vaincus par le Petit Poucet-Jim Hawkins. Ou encore David Balfour, le héros de Enlevé !, dont les aventures ne se déroulent plus aux Antilles, mais sur les rives d’une Écosse infestée de pirates et de conspirateurs...

Ce volume contient : L’Île au trésor – Le Maître de Ballantrae – Enlevé ! – Catriona – Veillées des îles – Un mort encombrant – L'Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde


Folio

5,70

L'ironie et le paradoxe façonnent ce singulier roman d'éducation, devenu un classique de la littérature enfantine, alors qu'il est bien plus que cela. Un enfant de quatorze ans, Jim Hawkins, y fait l'apprentissage de la maîtrise, avec pour mentor le plus faussement débonnaire des boucaniers. Sa folie s'avère bonne conseillère, et ses nombreux écarts de conduite sauvent le clan des adultes, gardiens d'une loi décidément trop sage. Quant au trésor, escamoté au nez et à la barbe des pirates, il est aussitôt dépensé, comme s'il brûlait les doigts, comme si à l'appel de l'or avait succédé sa malédiction. Nourri d'émotions élémentaires, entre émerveillement et terreur, rêve et cauchemar, ce récit consacre le plus subtil des écrivains, en élevant l'aventure au rang d'art majeur.
Où l'aventure, entre émerveillement et terreur, rêve et cauchemar, s'élève au rang d'art majeur.


Préface de Michel Le Bris   « Nous vivons dans une petite caisse en bois à deux étages très exposée, à environ deux cents mètres au-dessus du niveau de la mer et à cinq kilomètres de la plage. » Avec Notre aventure aux Samoa, sorte de journal de bord des Stevenson dans le Pacifique de 1890 à 1894, se dessine la volonté de sauvegarder un espace protégé où des hommes pourraient continuer à mener une vie libre et « sauvage ». C'est cependant sans la moindre idéologie que Fanny réussit, sous le regard de son génie de mari, à rendre avec les mots les plus simples la poésie de ces lieux battus par les vents et le mystère de ces êtres du bout du monde dont la compagnie donne des idées pour un Nouveau Monde à bâtir.



suivi de Causerie et causeurs

Éditions Allia

6,20

“Aujourd'hui, chacun est contraint, sous peine d'être condamné par contumace pour lèse-respectabilité, d'exercer une profession lucrative, et d'y faire preuve d'un zèle proche de l'enthousiasme. La partie adverse se contente de vivre modestement, et préfère profiter du temps ainsi gagné pour observer les autres et prendre du bon temps, mais leurs protestations ont des accents de bravade et de gasconnade. Il ne devrait pourtant pas en être ainsi. Cette prétendue oisiveté, qui ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent aux dogmes de la classe dominante, a tout autant voix au chapitre que le travail.” On se persuadera à la lecture de ces textes jubilatoires, où défile une galerie d'excentriques anglais de la plus belle eau, que la paresse et la conversation – au même titre que l'assassinat – méritent de figurer parmi les beaux-arts.

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