Zéros de romans

Certains prennent plaisir à lire les récits de tel magnat de la chaussure ou du stylo à bille, décrivant par le menu leur accession aux plus riches sphères de la société, celles où l'on éponge sans y prêter attention une goutte de Pétrus avec un pan de chemise Armani. Exemples à suivre, pourquoi pas ; source de frustration ou d'indifférence et perte de temps pour de plus excitantes lectures, certainement. Ne nous laissons pas embarquer dans ces contes de fées modernes et vains, trouvons une parade réjouissante à défaut d'être constructive.

Prenons donc le contrepoint de ces exaspérantes réussites et allons droit dans le mur : les ratés, les nullards, les tocards qui ont élevé en règle de vie l'adage selon lequel on séduit avec ses faiblesses méritent toute notre attention. Chers aux frères Cohen, ces héros de choix provoquent les situations inextricables, accumulent les bévues et s'enferrent dans des relations sans issues qui ne construisent que les bases de leur inéluctable chute. Avec eux, toute élévation n'est que prise d'élan pour s'enterrer davantage.

Nul n'a besoin qu'on lui mette sous le nez la saga d'une réussite qui ne fait que s'auto-congratuler mais bien plutôt d'un personnage à portée de tous, parfois nantis de qualités certaines mais gâchant toutes les opportunités, ne s'impliquant aveuglément que dans les causes perdues, ironique palliatif à nos propres médiocres espérances déçues et ratages divers. Il ne s'agit certes pas de se trouver un alibi pour se satisfaire de sa propre situation, mais un petit élan de motivation, un peu de légèreté pour s'élever à nouveau.

Rire du malheur des autres, voilà une saine activité pleine d'avenir.

(Thomas, Librairie Grangier)

Vous avez déjà lu un roman d'Harlan Coben, de Mary Higgins Clark ou de J. K. Rowlings ? Ce livre est fait pour vous !
" Peut-être avons-nous lu un livre plus drôle ces vingt dernières années, mais nous serions bien incapables pour l'instant de vous dire lequel ! " The Washington Post
Vous voulez :
◊ Être célèbre et respecté ?◊ Habiter une maison splendide avec vue sur l'océan ?◊ Avoir suffisamment d'argent pour ne plus jamais être obligé de travailler ?
Si vous avez coché au moins une des cases ci-dessus, vous avez quelques points communs avec Pete Tarslaw, le héros de ce roman. Et vous allez sûrement être heureux de savoir qu'il a trouvé la solution idéale pour réaliser ses rêves : écrire un best-seller ! L'idée est séduisante, certes, mais il n'y a hélas pas de recette infaillible pour fabriquer un livre à succès. Quoique... Si un vrai talent d'écrivain n'est pas nécessaire (au contraire cela pourrait même être un handicap), une façon de sentir l'air du temps et de s'y conformer avec suffisamment d'esprit peut en revanche être suffisante. Étudier les livres qui fonctionnent, trouver un sujet de nature à séduire le service marketing d'une maison d'édition, qui plus est adaptable au cinéma, surtout s'inventer une légende personnelle susceptible de séduire les journalistes... et le tour est joué.
Avec ce roman irrésistible et formidablement moderne, Steve Hely nous donne un tableau au vitriol de l'industrie du livre. Une lecture indispensable, qui vous obligera à revoir radicalement tout ce que vous pensiez de l'art, du talent, de la littérature - et de la célébrité !
Steve Hely est écrivain et producteur. Il écrit régulièrement dans la revue The Believer. Comment je suis devenu un écrivain célèbre est son premier roman. Les droits d'adaptation du livre ont été achetés par John August, scénariste attitré de Tim Burton.


roman

13ème note éditions

«Dans ma vie, je ne m’étais jamais considéré comme un étalon ou un don
Juan, mais les choses avaient radicalement changé pour Max Zajack.
– Vous n’avez pas l’air de tirer grande satisfaction de ces rencontres,
a reniflé le Dr Rand.
– Non, mais j’en arrive à apprécier les femmes d’une manière nouvelle.
– Que voulez-vous dire ?
– Comme une... une race de chiens, ou quelque chose comme ça.
Je les regarde, je les touche, leurs cheveux, leurs visages, leurs corps,
et j’admire chacune d’elles d’une façon complètement différente.
Vous savez – il y a le berger allemand, et puis il y a le boxer... »


Liana Levi

20,00

"Un simple échange entre enfants. Pas un timbre-poste, ni un jouet, ni un autocollant. Une BD, échangée contre un banal tuyau en plastique. Un acte anodin au départ. Mais avec le temps, le Superman numéro un a pris une immense valeur. Et Harvey, devenu libraire, de bandes dessinées justement, ne rêve que de le récupérer. C'est même une obsession, le seul but de sa vie d'adolescent attardé: retrouver ce comic rarissime... Mais après toutes ces années d'attente, son scénario longuement mûri va dérailler, et il se retrouvera pris dans un imbroglio incroyable. Conseil de l'éditeur: ne commencez ce livre que si vous avez du temps, car vous ne pourrez pas le lâcher."


8,60

Un trentenaire à l'âme d'adolescent dresse un bilan hilarant de ses amours passées.
Disquaire à Londres, Rob vient de se faire plaquer. À trente ans passés, il doit se rendre à l'évidence : s'il maîtrise le répertoire de Bob Dylan, il n'a jamais rien compris aux femmes. Serait-il passé à côté de l'essentiel ? Depuis son premier flirt autour d'un bac à sable à cette nuit avec une chanteuse de country, Rob dresse le " Top 10 " de ses ruptures les plus déprimantes et une compilation désopilante des états d'âme de l'homme moderne.


Soyons clairs : Jakob Bronsky est un bon à rien. Tout juste débarqué aux États-Unis, il erre dans le New York miteux des années 1950, parmi les clodos et les putes. L'American Way of Life ? Comprend pas. Le rêve américain ? Encore moins. Jakob Bronsky a deux buts dans la vie : le sexe et l'écriture de son premier roman sur les ghettos juifs qu'il a connus. Un futur best-seller à coup sûr !
Né en Allemagne en 1926, Edgar Hilsenrath a connu les ghettos durant la guerre, avant de partir pour Israël et pour New York. C'est aux États-Unis que Fuck America connaît son premier grand succès.
" Situations loufoques. Dialogues déjantés. Et humour vache à faire pâlir les bien-pensants. Un ovni littéraire doué de malin plaisir, qui bouscule la narration et les idées convenues. "
Télérama
Traduit de l'allemand par Jörg Stickan