Bette Davis, Fatiguée d'être moi
EAN13
9791023904987
Éditeur
Capricci Editions
Date de publication
Collection
CAPRICCI STORIES
Langue
français
Langue d'origine
français
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Bette Davis

Fatiguée d'être moi

Capricci Editions

Capricci Stories

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791023904987
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    6.99

  • Aide EAN13 : 9791023904994
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SOMMAIRE DETAILLE I. LES TROIS MOUSQUETAIRES Petite fille, Bette Davis apporte
un rat mort sur les genoux de son père alors qu’il y a des invités. Elle
cherche simplement à provoquer l’attention et l’amour de son père. C’est un
échec cuisant, alors qu’elle n’a que sept ans, il décide de quitter ses deux
filles et leur mère. « Les trois mousquetaires » comme dit Bette, partent pour
un long voyage semé d’écoles en tout genre, de challenge, d’amis. II. DES
PLANCHES DE L’ECOLE A CELLES DE BROADWAY A l’école de Anderson-Murray, un
professeur passe un semestre entier à décourager tous ses élèves en leur
expliquant à quel point le métier est difficile. Une trentaine abandonne et il
déclare aux douze restant « Si vous êtes là, c’est que vous en avez la trempe.
» On est en hiver 1929, Bette va enfin apprendre à jouer la comédie. L’été,
elle trouve du travail dans des compagnies, et de fil en aiguille, fait son
entrée à Broadway. III. LE VILAIN PETIT CANARD Un essai filmé de Bette ne
suffit pas à Universal, qui veut voir ses jambes. Elle repasse devant la
caméra et cette fois-ci monte sa jupe de plus en plus haut. Cet épisode
humiliant n’est que le premier d’une série. Bienvenue à Hollywood. Dès son
arrivée elle sait qu’elle détonne par rapport aux autres comédiennes.
Universal abandonne vite tout espoir en elle et la prête sans conviction à
d’autres studios. Tout semble perdu quand Georges Arliss lui tend la main. IV.
RUTH ELIZABETH DAVIS En 1932, elle se marie avec Ham, son amour de jeunesse.
L’aboutissement d’un conte de fée. Seulement la période qui suit « ils
vécurent heureux jusqu’à la fin des temps » n’est pas toute rose. L’importance
de la carrière de Betty, le déséquilibre du pouvoir dans leur couple (lui n’en
a aucun) et deux avortements mettent fin au rêve. Avec ses quatre maris, elle
essaiera à chaque fois de retrouver les douceurs de l’amour et d’un foyer.
Dans les différentes maisons, grâce aux enfants, elle connaît le rôle de la
mère au foyer, fait la cuisine, le ménage. Mais son caractère et son ambition
prennent toujours le dessus, elle rend la vie impossible à son entourage.
Comme elle tombe amoureuse d’hommes prêts à la dominer, la passion devient
souvent violente et toute relation semble vouée à l’échec. V. JOUER POUR
GAGNER Bette Davis est à la plage de Laguna, elle reçoit un appel pour savoir
pourquoi elle n’est pas sur le plateau de God’s Country and the Woman pour le
premier jour de tournage. Elle répond qu’elle est en grève. Après un Oscar et
plusieurs succès, elle était en droit d’imaginer qu’elle aurait de meilleurs
rôles mais la Warner ne lui propose que des films en dessous d’elle. Alors
elle arrête. Mais la Warner répond à sa grève par une suspension et quand elle
rentre, rien n’a changé. Elle quitte à nouveau Hollywood. La Warner lance un
procès, et gagne. Pourtant quand Davis revient à Hollywood, elle est beaucoup
mieux accueillie. Elle peut enfin choisir des films et même parfois des
réalisateurs. VI. L’INSOUMISE Bette Davis joue ses répliques de gros plans
devant un bout de carton ovale pendu à un bâton. Elle fulmine un peu contre
son partenaire de jeu, Henri Fonda, qui a du déserter le plateau pour
retrouver sa femme sur le point d’accoucher. Elle se rappelle aussi que le
film L’Insoumise en vaut la peine. William Wyler est le meilleur réalisateur
qu’elle ait jamais eu, il la pousse à faire toujours mieux. Ils sont même
devenus amants. Il est loin le temps où il disait à un collègue en parlant
d’elle (qui portait une robe décolletée qu’elle n’avait pas choisie) : « Que
penses tu de ces actrices qui montrent leurs seins et pensent que ça leur
donnera du travail ? » Maintenant il lui montre les rushs quotidiens, et il y
en a ! Il aime refaire plusieurs dizaines de fois les prises, le tournage
prend du retard, la Warner veut le remplacer, Davis intervient, elle ne finira
pas le film sans lui, elle est prête à travailler deux fois plus. Toute cette
sueur paie, elle obtient son deuxième Oscar. VII. GAGNER LA GUERRE 1944, les
Etats Unis entrent en guerre, embarquant dans son sillage tous les jeunes
hommes tu pays… et toutes les stars susceptibles de mener à bien la campagne
de propagande. Bette est embrigadée dans des parades pour vendre des
obligations de guerre. Elle rapporte des millions à la guerre. Soucieuse
d’aider aussi concrètement les jeunes appelés, elle prend pour exemple la
Stage Door Cantine de New-York et ouvre un établissement music-hall pour
accueillir les soldats le soir. Ils peuvent manger et boire gratuitement,
servis par leurs stars préférés qui montent sur scène entre deux services.
VIII. CONTROLFREAK Sur le tournage de M Skeffington, elle se brûle sévèrement
les yeux un soir en se lavant le visage. Une analysé révèle la présence
d’acétone dans son démaquillant. Elle ne croit pas vraiment à un acte
malveillant pourtant beaucoup de ses collègues auraient pu être tentés. Elle
est insupportable, encore plus depuis la mort de Farney. Enfin la tristesse a
bon dos, Bette a toujours été difficile. Ça ne va simplement pas en
s’arrangeant. Elle veut tout contrôler et prend presque carrément la place du
réalisateur pendant le tournage de A Stolen Life. IX. LE MYSTERE JOAN CRAWFORD
Un soir de représentation de The Night of the Iguana, Joan Crawford vient voir
Bette Davis pour lui proposer un rôle dans Whatever Happened to Baby Jane.
Deux professionnelles vieillissantes s’accordent pour faire le film ensemble
parce qu’elles en ont besoin. Bette ne déteste pas sa collègue, elle ne la
comprend pas et s’en moque volontiers. C’est si simple de provoquer Crawford,
elle a du mal à s’en empêcher. De bonne guerre, sa partenaire répond aux
attaques et c’est l’escalade de l’exaspération. Bette fait des efforts pour le
bien du film, elle participera même à la tournée de la promo. Son implication
grandit quand elle apprend sa nomination pour un Oscar, quand Crawford se
désengage complètement du projet. Pire, elle milite contre la victoire de
Bette. Pourtant c’est encore par nécessité qu’elles acceptent de tourner Hush
Hush Sweet Charlotte. Une série de malentendu viendra à bout de Crawford, qui
simule une maladie pour ne plus travailler. Bette ne va pas pleurer, elle
réussit à la faire remplacer par son amie Olivia de Havilland. X. CHERCHE
EMPLOI STABLE A HOLLYWOOD « Mère de trois enfants âgés de 10, 11 et 15 ans,
divorcée, de nationalité américaine, 30 ans d’expérience dans le domaine
cinématographique, encore alerte et plus aimable que ne le prétend la rumeur
publique, cherche emploi stable à Hollywood. Connaît Broadway. Bette Davis,
représentée par Martin Baum, GAC. Références à l’appui. » Davis publie cette
annonce peu avant la sortie du film Baby Jane. C’est un peu une provocation
par rapport à tous les studios qui n’ont pas voulu du projet, mais aussi un
appel à l’aide parce qu’elle a réellement besoin de travailler. Jusqu’à la fin
de sa vie elle refuse de s’arrêter. Elle passe par la télé, retourne un peu au
théâtre, essaie de rester exigeante mais n’a pas toujours ce luxe. Sa mère est
morte depuis peu, sa soeur la suit en 1979. Ses enfants se sont éloignés. Elle
rencontre Katryn Sermark qui devient son assistante et amie. Même après une
mastectomie et une crise cardiaque, elle réussit à tourner et même briller
dans Les Baleines du mois d’août avec Lilian Gish. Ce n’est qu’en 1989 qu’elle
n’arrive plus à repousser la mort et s’éteint à Paris. Aujourd’hui, Bette
Davis, ce sont d’abord ses yeux, deux grands yeux hypnotisants et sévères,
rendus populaires par la chanson interprétée par Kim Carnes. Ce sont ses yeux
et aussi peut-être la fumée de sa cigarette et la voix qui va avec. Mais
malheureusement, on se souvient plus souvent de la chanson que des films. «
And she'll tease you She'll unease you All the better just to please you She's
precocious, and she knows just What it takes to make a pro blush » Même si les
paroles ne se réfèrent pas directement à l’actrice, on devine son caractère :
féroce, perspicace, indépendante, un brin manipulatrice, qui ne se laisse pas
marcher dessus et encore moins par ses supérieurs. Une des premières actrices
qui, pour combattre le sexisme, s’est levée et s’est cassée. Née en 19...
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