L' Europe sociale n'aura pas lieu
EAN13
9782912107480
ISBN
978-2-912107-48-0
Éditeur
Raisons d'Agir
Date de publication
Collection
RAISONS D'AGIR
Nombre de pages
140
Dimensions
17,5 x 11,1 x 0,8 cm
Poids
122 g
Langue
français
Code dewey
361.61
Fiches UNIMARC
S'identifier

L' Europe sociale n'aura pas lieu

De ,

Raisons d'Agir

Raisons D'Agir

Offres

Cet ouvrage propose une relecture critique de l'histoire de la construction européenne. S'appuyant sur une littérature scientifique solide (en histoire, droit, économie.) et des sources variées (archives, journaux, mémoires, essais.), son style vif et son format court le rendent accessible aux non spécialistes. Il fournit ainsi une série d'arguments utiles à ceux qui souhaitent une " autre " Europe. Le point de départ de l'essai réside dans la volonté de réfuter les récits enchantés qui nourrissent fréquemment les ouvrages de vulgarisation relatifs à l'histoire de l'intégration européenne. Souvent présentés comme de quasi-saints animés de générosité et de courage, Jean Monnet, Robert Schumann ou Paul-Henri Spaak auraient permis la réalisation d'un " rêve " humaniste de paix et de prospérité. Réécrit de cette manière, le passé européen s'exempte de tout enjeu idéologique et, plus largement, de tout élément incommodant : échecs des alternatives non réalisées, influences embarrassantes, personnages troubles, manouvres diplomatiques, etc. C'est la prétendue " pureté " du dessein originel qui autorise alors les regrets quant aux " déviations " ou aux " lacunes " de l'Europe actuelle - absence d'Europe sociale, déficit démocratique. A rebours des fables portant au pinacle les " pères fondateurs ", L'Europe sociale n'aura pas lieu montre que le caractère à la fois libéral et faiblement démocratique de l'Union européenne ne constitue pas une déviation, mais bien un aboutissement du projet initial. Le livre se divise en trois chapitres. La première partie, intitulée " L'Europe à l'heure américaine ", explique que loin d'esquisser une troisième voie dans le cadre de la Guerre froide, la naissance d'une union européenne s'enracine dans un projet conservateur porté par des élites atlantistes. Cette " empreinte américaine " s'est avérée indélébile : solidement arrimée aux deux rails du libre-échange et de l'atlantisme, la " communauté européenne " n'a pas dévié de sa vocation marchande. A telle enseigne que l'idée d'une Europe indépendante, une " Europe européenne ", paraît saugrenue auprès de certains des pays partenaires. La seconde partie, " l'Europe du marché ", met en relief le caractère profondément libéral de l'intégration européenne. Dès ses premiers pas, elle est conçue comme un instrument de libéralisation du commerce et des économies nationales. Non seulement, les libéraux soutiennent chaque étape de la construction européenne, mais mieux encore ils discernent dans la signature du Traité de Rome le couronnement de leurs efforts. La troisième partie, " L'Europe accomplie ", décrit la poursuite du processus d'intégration jusqu'à nos jours. Elle souligne des aspects méconnus (arrêt Cassis de Dijon, rôle de lobbies influents, libéralisation financière..) qui conduisent à l'adoption de l'Acte unique puis à la mise en place de l'Union économique et monétaire. Ce chapitre pose un regard critique sur le nouvel ordre économique européen qui dépossède les Etats de leurs attributions économiques. Il montre que la puissante Commission semble n'avoir comme seule politique économique celles de la concurrence et du libre-échange. C'est donc peu dire que l'Union européenne ne saurait s'apparenter à un " rempart " ou à un " bouclier " face à la mondialisation. Une Europe intrinsèquement libérale ne saurait, comme par magie, se muer en Europe sociale. Sauf à ce que l'on envisage une refonte complète des institutions et des principes directeurs. C'est ce à quoi invite ce livre qui dissipe certaines illusions et permet de redécouvrir les possibles écartés sur le chemin de l'histoire.
S'identifier pour envoyer des commentaires.