Le coeur serré
EAN13
9782360622955
ISBN
978-2-36062-295-5
Éditeur
Festin
Date de publication
Nombre de pages
186
Dimensions
20,3 x 13,5 x 2 cm
Poids
300 g
Langue
français
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Le coeur serré

De

Préface de

Festin

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« On ne se guérit jamais tout à fait de son pays, et jamais de son enfance. » Le jeune Georges Lindre, né au Pérou de parents français, quitte à six ans son pays natal pour Bordeaux où il est placé pensionnaire dans un établissement de Talence. Après le déchirement de la séparation, il s’adapte peu à peu à cette existence d’écolier délaissé, limitée à des amitiés d’enfance, à des soucis scolaires et à la passion du rugby. Si, comme on le sait, le paysage est un état de l’âme, on entendra mieux les battements de ce Cœur serré qui s’éveille à la vie au cours des descriptions de Bordeaux et du « parc enchanté » du petit collège. S’y exprime l’émoi continu d’un gamin sensible, un peu sauvage, à la fois timide et fier, que l’éloignement des siens porte à se replier sur lui-même, à s’analyser, à souffrir des frictions d’un milieu qui n’est pas le sien, comme à éprouver avec exaltation ses premières joies. Il ne sort de captivité que pour soigner une mère qu’il retrouve tardivement sans vraiment la reconnaître, et se soumettre à la tyrannie de cette malade. Le charme ingénu de cette mélancolie, la sincérité juvénile des « années d’apprentissage » se nourrissent des propres souvenirs de René Maran, né à la Martinique, qui effectua une grande partie de sa scolarité à Bordeaux, notamment au lycée Montaigne où il rencontra Félix Éboué. Le « cœur serré » appartient à celui qui se contient, car il sait qu’il n’est pas, qu’il ne peut pas être comme les autres. Publié en 1931 (et jusqu’ici jamais réédité), ce roman poignant est le seul de son auteur ayant pour cadre la Gironde. René Maran l’a écrit dix ans après avoir remporté le Prix Goncourt pour Batouala, véritable roman nègre. Premier écrivain de couleur à obtenir cette distinction, il y dénonçait dans la préface certains aspects de la colonisation et fit scandale, au point de devoir quitter l’administration.
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