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150 recettes complètement gourmandes

Marabout

Conseillé par
26 avril 2013

Essayez les graines!

On a tous dans nos placards des ingrédients achetés un jour puis oubliés jusqu’à ce qu’on les jette faute d’inspiration. En ce qui me concerne, c’est le cas des multiples graines –orge, sarrasin, épeautre, sésame, – accumulées parce que ce sont des aliments réputés bons pour la santé et que je ne sais pas cuisiner . Ce livre à la couverture très graphique, aux photos simples et appétissantes donne envie de se lancer, les recettes colorées agrémentées d’épices et d’herbes , végétariennes ou pas font de vrais plats gourmands loin de la fadeur qu’on imagine. En bonus, un lexique illustré très bien conçu pour envisager toutes les possibilités de cette cuisine finalement saine et ludique.

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Doris Lessing

J'ai Lu

5,00
Conseillé par
25 avril 2013

Un livre, un film

**![Perfect-Mothers](http://www.onlalu.com/site/wp-content/uploads/2013/04/Perfect-Mothers.jpg)" Les Grands Mères " versus " Perfect mothers "**

La réalisatrice Anne Fontaine (" Nettoyage à sec ", " Coco avant Chanel "…) s’est lancé un immense défi en adaptant à l’écran « Les grand-mères », la longue nouvelle de Doris Lessing, prix Nobel de littérature en 2007. L’intrigue en deux mots : à l’aube de leur maturité, deux meilleures amies vont chacune vivre une passion amoureuse de plusieurs années avec le fils de l’autre. Cette histoire aborde de nombreux thèmes: la passion, le couple, le vieillissement, l’amitié, le regard des autres, la trahison, sans jamais tomber dans le glauque ni dans le livre, ni dans le film. Toute la tension et l’intérêt résident dans l’évolution psychologique de chaque membre de ce quatuor atypique bientôt rejoint par deux jeunes épouses, ignorantes du passé, qui donneront naissance à deux petites filles .

Il fallait beaucoup de talent pour évoquer avec poésie et sensualité une histoire pareille sans jamais déraper. Et Anne Fontaine relève ce défi haut la main. La puissance des mots de la romancière est merveilleusement retranscrite à l’écran, renforcée par un casting international  (les sublimes Naomi Watts et Robin Wright incarnent les mères- grand-mères, et les deux jeunes éphèbes sont interprétés par deux acteurs inconnus). Là où Doris Lessing nous permet toute interprétation personnelle au détour d’une phrase, les images d’Anne Fontaine accentuent ce drame avec un décor paradisiaque. Tourné en Australie dans une baie à couper le souffle, son film est aussi une ode à la force des éléments comme la mer, la nature, le soleil, le surf qui viennent naturellement apporter un cadre idyllique à la sensualité des corps qui se cherchent et s’ébrouent. A l'exception de quelques détails, le scénario est très respectueux des scènes fortes du livre, dialogues compris. Voilà donc une histoire aussi intéressante et dérangeante pour nos certitudes. Personnellement, j’ai lu la nouvelle après avoir vu le film, j’ai aimé autant l'une que l'autre, et tous deux se complètent parfaitement.

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Le ténébreux voyage de Józef Teodor Konrad Korzeniowski

Futuropolis

25,00
Conseillé par
25 avril 2013

Au cœur des ténèbres

" Kongo " de Perrissin et Tirabosco est une magnifique adaptation d’un des plus célèbres romans de Joseph Conrad, «  Au cœur des ténèbres », inspiré de la propre histoire de Josef Konrad Korzneniowski (devenu Joseph Conrad), capitaine de la marine britannique, parti de Bruxelles pour le Congo, afin de remonter le fleuve, à bord d’un steamer jusqu’au Haut-Congo. Sur fond de trafic d’ivoire, de colonisation, de malaria, le séjour africain très pénible de Joseph Conrad, loin de ses idéaux, se transforme en cauchemar. Et cette souffrance est parfaitement rendue par le dessin noir et blanc tout en subtilité de Tom Tirabosco.****

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roman

Actes Sud

18,00
Conseillé par
25 avril 2013

Attention, danger

En novembre 2004, Rachel se réveille en hôpital psychiatrique. Elle a tenté de se suicider, et se retrouve en piteux état après une liaison extrêmement destructrice. Tout le monde connaît des chagrins d'amour, mais tout le monde n'a pas la malchance de tomber sur un dangereux pervers, qui vous laissera en miettes une fois son travail accompli.

C'est un roman écrit à deux voix, celle de Rachel, la " victime " et l'autre de Maxence, le " bourreau ". Et c'est vraiment original, car le plus souvent, on ne nous livre qu'un point de vue. Rachel a toujours été fragile. Déchirée entre ses deux parents divorcés qui s'entendent pourtant bien, elle s'est retrouvée laminée une première fois par une rupture: il était Solal, elle Ariane, et un beau jour ils sont redevenus tout simplement Joann et Rachel, le rêve s'est brisé et la jeune femme avec. Pourquoi s'est-elle tournée alors vers ce vieil ami de sa mère? Pourquoi l'a-t-elle choisi comme confident puis comme amant? Pourquoi a-t-elle accepté, pour lui, d'être humiliée, battue, utilisée comme un objet érotique? C'est tout cela qu'elle va devoir comprendre avant d'être libérée, au propre comme au figuré. Quant à l'autre, le criminel en liberté, on écoute ses justifications, ses mensonges, on découvre ses failles. C'est une sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde, qui mène une vie de famille plutôt tranquille, gentil mari d'Eléonore, père attentif de Elisa, et presque assassin de Rachel. Un premier roman bluffant de maturité, porté sur les fonds baptismaux de la littérature par une Nancy Huston enthousiaste et généreuse, qui a encouragé Olivia Profizi dès les premières pages que la jeune femme lui a montrées.

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roman

Points

6,30
Conseillé par
24 avril 2013

Sous les pavés

La ville, Paris, est omniprésente, parfois vertigineuse, ou asphyxiante.  Le narrateur, Jean, y vit, y travaille, a des aventures avec des femmes qu'il n'aime pas, retrouve certains soirs William, Georges, Paul et Louise, cinquantaines désenchantés avec qui il part en vacances tous les ans, plus par le fruit du hasard que par véritable affinité. Au milieu du dédale de ses déambulations urbaines, le narrateur est insaisissable, il semble flotter au- dessus de sa propre existence, traverser le temps et l'espace sans y trouver ni sens, ni empreinte tangible. Ses pensées ironiques vont et viennent, décrivent avec précision et réalisme un monde aseptisé que toute spontanéité et tout élan semblent avoir déserté. Dans le métro, Jean ne prend pas appui sur la barre prévue à cet effet par peur des microbes, dans la rue, il discute sans relâche avec Georges mais tous deux ne disent rien de ce qui les préoccupe vraiment, les décisions prises ne sont pas celles qu'on souhaiterait prendre, comme de louer un nouvel appartement dont la vue sur les voies rapides le long de la Seine le saisit d'angoisse. " Le temps, en définitive, avait passé vite. Émoussé l'agacement. Il l'aiguise sans doute, ai-je pensé, quand il traîne, mais l'émousse dès qu'il file. C'est avec lui qu'on trompe ceux avec qui on le passe. "

L'équilibre fragile du quotidien est soudain ébranlé par l'hospitalisation de William, la rupture de Louise et de Paul, l'annonce d'une future paternité non désirée. Finalement, on connaît peu ceux que l'on fréquente, et il est souvent trop tard pour le regretter, pense Jean.

Les non-dits deviennent alors assourdissants, les émotions souterraines affleurent. Ce qui menace de surgir nous tient en haleine tout au long du livre. Christian Oster manie la dérision avec délicatesse et nous précipite devant l'absurdité de notre condition humaine. Nous finissons hypnotisés comme l'est le narrateur devant la baie vitrée offerte au flot incessant des voitures.

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