Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Monologue gesticulatoire

Folio

5,70
Conseillé par
4 juin 2015

hôpital, humour

Lorsqu’il prend sa garde aux urgences, le docteur Galvan n’a qu’une question en tête : comment présenter sa carte de visite.

Mais voilà, un malade ne se sent pas bien et s’écroule au milieu du couloir en plein répit.

Commence alors un marathon qui va mener urgentiste et malade chez le cardiologue, le pneumologue et stomatologue, entre autre. Tout cela sur un chariot dont les roues ont été huilées au préalable, heureusement.

Et chacun de sortir sa propre carte de visite, selon sa spécialité.

Mais qu’a donc ce mystérieux patient ?!

L’image que je retiendrai :

Celle du brancard glissant sans bruit dans les couloirs de l’hôpital.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/23/ancien-malade-des-hopitaux-de-paris-monologue-gesticulatoire-daniel-pennac

14,80
Conseillé par
4 juin 2015

attentat, guerre

J’ai aimé les deux premières parties qui nous parlent d’Aziz et d’Amed, de la complicité entre eux et avec leur mère.

J’ai aimé me promener au milieu des orangers plantés par le grand-père, je sentais presque leur parfum.

Puis est arrivé Soulayed pour parler de la guerre et des martyrs.

La troisième partie est à mon avis la moins intéressante du roman, car replacer le récit sur une scène de théâtre n’a pas vraiment d’intérêt. Le propos de l’auteur était suffisamment fort auparavant sans qu’il ait le besoin d’en rajouter dans un discours final qui tombe comme un cheveux sur la soupe. Il fait perdre au roman toute sa poésie. Dommage.

L’image que je retiendrai :

Celle des cailloux sur lesquels poussent les orangers du grand-père.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/21/lorangeraie-larry-tremblay

21,00
Conseillé par
20 mai 2015

harcèlement, policier, Suède

Me voilà replonger dans un polar suédois bien classique, à l’écriture fluide.

Celui-ci nous parle des adolescents grandissant dans une banlieue pauvre de Stockholm. L’un tente de trouver de l’argent par tous les moyens ; l’autre se fait harceler et harcèle à son tour. Sauf que ce dernier tombe amoureux de la soeur de son ami.

L’auteur démontre que le harcèlement adolescent n’est jamais anodin, au cas où l’on en douterait. Dans ce roman, il a des conséquences meurtrières.

N’oublions pas l’alcoolisme des parents, le chômage, la drogue et la dépression post-partum et vous aurez un tableau assez complet de l’ambiance du roman.

Une lecture intéressante mais qui ne me restera toutefois pas en mémoire de façon indélébile, je pense.

L’image que je retiendrai :

Celle du quartier de Salem et des Triades, groupe de trois immeubles, dans lesquels habitent Leo et Grim. Les banlieues dortoires sont les mêmes partout.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/19/le-syndrome-du-pire-christoffer-carlsson

Éditions Gallmeister

16,50
Conseillé par
20 mai 2015

Etats-Unis, roman noir

Un auteur que je découvre avec cette nouvelle collection Néonoir de Gallmeister. Un auteur qui avait déjà fait très fort, paraît-il, avec son précédent ouvrage « Pike« .

La narration est hachée, dans ces pages. Peut-on même parler de narration tant le propos est décousu. L’auteur procède par touches et courts chapitres. Ne cherchez pas de liens logiques, il n’y en a pas.

Et c’est là que l’auteur est noir : il nous décrit une Amérique des campagnes qui vit sans logique et sans ordre. Des personnes qui vivotent de petits larcins et de grosses bitures entre deux coups de poings ou deux coups de feu.

Les seuls à tirer leur épingle du jeu sont bien sûr les bars, que l’auteur nous décrit à l’envie (comprenez que j’ai passé ces passages-çi en avance rapide).

Sans oublier le prédicateur radiophonique qui dénonce les moults complots du gouvernement, même les plus abracadabrantesques.

L’auteur s’interroge bien sûr sur la paternité, mais il nous donne à voir avant tout un pays ravagé par la drogue et l’alcool. C’est noir, très noir.

L’image que je retiendrai :

Celle de Paterson expliquant qu’après le passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans, les premiers à rouvrir leurs portes, avant même le déblaiement de la ville, ont été les bars.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/17/cry-father-benjamin-whitmer

Conseillé par
20 mai 2015

génocide, Turquie

Le silence, c’est ce dont on a besoin en refermant ce livre.

Après les mots de l’auteur, après la violence des faits, seul le silence permet de revenir au calme.

Car entrer dans le récit, c’est entrer dans la ville d’Adana à la veille de Pâques 1908. On y découvre une communauté arménienne présente depuis des siècles en Cilicie et au passé riche.

Mais un événement va déclencher la haine et le ressentiment entre communauté turque et arménienne.

Avec des phrases ciselées, des adjectifs évocateurs, l’auteur nous plonge peu à peu au coeur du drame.

Avec beaucoup de poésie, il nous décrit le massacre d’Adana et des villages environnant.

Les noms des personnages sont répétés, comme une litanie, afin qu’il se gravent dans nos mémoires et que l’on ne les oublie pas.

Loin de toute polémique politicienne, l’écrivain romance le massacre d’Adana. Ainsi, il ne sera plus couvert de silence.

Un roman fort sur une page d’histoire sombre.

L’image que je reteindrai :

Celle du train arrêté en gare d’Adana, mais qui, le dernier matin, ne démarrera pas.

https://alexmotamots.wordpress.com/2015/05/15/un-certain-mois-davril-a-adana-daniel-arsand