Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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15 août 2012

policier

Dans ce nouveau roman de Valentin Musso, on plonge au coeur de l'Histoire, des pages sombres de la Collaboration française avec l'occupant allemand. Pourtant, l'auteur place dans ces "maternités" un peu spéciales beaucoup d'humanité et de croyance en l'Homme.

On suit avec intérêt Aurélien dans ses recherches sur son grand-père et le secret que cache sa famille.

La révélation finale est à la hauteur, car à aucun moment on ne peut soupçonner le coupable.

Un bon moment de lecture.

L'image que je retiendrai :

Celle des allées-et-venues en voiture, clés du mystère.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/06/15/24223589.html

21,30
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19 juin 2012

meurtre, New-York, voisin

En ouvrant ce roman, pourtant chaudement recommandé, je me suis dit : "Aïlle, aïlle, aïlle, mais pourquoi l'as-tu emprunté ? Ca va être pénible, ces descriptions de ce que chacun fait...."

Eh bien pas du tout. L'auteur nous embarque dans sa narration, et nous suivons quelques personnages avec chacun quelque chose à cacher.

Sans oublier la pauvre Kat, une battante, qui ne se laisse aller qu'une fois sauvée dans l'ambulance, malheureusement.

Un récit pleins de rebondissements qui m'a finalement tenu en haleine jusqu'au bout.

Une conclusion : prenez la peine de nouer des liens avec vos voisins, cela vaut vraiment la peine en cas de coup dur. (NB : la fête des voisins a lieu le 1er juin, j'ai déjà invité tout le monde...)

L'image que je retiendrai :

Celle de Kat à la fin de son calvaire, nageant dans la mare de son propre sang, répandu sur tout le parking, symbole de son agonie.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/05/21/23905488.html

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19 juin 2012

Causse

Voici un roman sur le Causse, son atmosphère, ses habitants. L'action se déroule en été, saison trop courte, sur plusieurs années.

Au début du roman, Matthieu le fils se promène sur le Causse, et on découvre avec lui sa nature rude mais attachante. L'écriture de l'auteur est à l'image de la promenade : des phrases entrecoupées de virgules, comme le pied du marcheur obligé de faire un détour, parfois.

L'écriture se "cale" sur le rythme de la marche : la mémoire fait des bonds, entre présent et passé. Et l'histoire se déroule.

Une écriture envoûtante comme le Causse, comme cette nature que l'auteur nous donne à aimer.

Merci Monsieur Belly, j'ai beaucoup aimé cette promenade au milieu de la nature, au milieu des coeurs des hommes.

L'image que je retiendrai :

Comme Matthieu, je préfère vivre sur le sommet du Causse qu'à ses pieds.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/05/17/24084172.html

20,30
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19 juin 2012

espionnage, France, Mauritanie

Non, Katiba n'est pas le nom de l'héroïne. Le terme désigne en fait un camp de combattants islamistes en Afrique du Nord. Me voici donc plongée dans le désert saharien entre le sud-algérien et le nord de la Mauritanie. Mais aussi dans les salons dorées du Quai d'Orsay.

Un roman foisonnant et dépaysant, car même les américains s'en mèlent, sans oublier une nouvelle agence de renseignement sud-africaine.

Voici donc un roman d'espionnage auquel j'ai tout compris, chose assez rare pour être soulignée. Un espionnage "à la française" dans lequel il est question de la délicate place de l'Algérie, ainsi que du terrorisme islamique.

J'avais lu, il y a quelques années, "Globalia" du même auteur, roman d'anticipation dont j'avais trouvé la fin un peu légère. Rien de tel dans ce dernier roman de l'auteur. Le suspens est maîtrisé du début à la fin et va crescendo, les personnages crédibles de bout en bout, et les paysage magnifiquement bien décrits.

Bref, j'ai été conquise par cette histoire de préparation d'un acte terroriste.

L'image que je retiendrai :

Celle du désert du Sahara, si vaste que les trafiques en tout genre y pullulent : armes, hommes, drogues...

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/05/15/23860834.html

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15 mai 2012

dépression, thriller

Si vous avez lu "Les heures souterraines" de Delphine de Vigan, vous vous souvenez que l'univers de l'entreprise qu'elle décrit est sombre et sans pitié. Et bien, Marin Ledun tape encore plus fort. Si, si, c'est possible.

L'auteur se place dans la peau et les pensées de la psy d'une entreprise de démarchage téléphonique qui a déjà connu plusieurs restructurations, et quelques suicides. Mais dans ces pages, c'est au tour de la psy de péter les plombs : stress, absence de vacances, accès aux médicaments sans limite, et événement déclencheur lui font presser la détente et éliminer un de ses collègue et patient.
Tout le roman tourne donc autour de cette énigme : pourquoi ?
La narration est sans fioriture, phrases courtes et sèches. A tel point que je me suis sentie immergée dans cette ambiance de rentabilité de l'entreprise, stressante pour le lecteur également.
Et puis, tous les types de psychotropes légaux nous sont détaillés par le menu, car la psy les a tous à disposition et en absorbe jour et nuit à une cadence infernale.

Un roman noir, très noir, sans issue.

L'image que je retiendrai :
Celle de l'estomac de la psy qui ne peut plus avaler rien de solide, si ce n'est des cachets.