• Conseillé par
    24 mai 2012

    Ce recueil de nouvelles relate la vie de femmes liées à Oran. Elles y sont nées, elles y vivent encore ou alors elles ont quittée cette ville pour un autre pays.

    Des vies différentes où la femme est abordée à travers le temps : enfant, adolescente, jeune mariée, femme plus âgée, grand-mère. Et chacune à sa propre histoire avec les souvenirs heureux du temps de l’insouciance, la condition des femmes Algériennes mais surtout l’empreinte de l’histoire : la guerre d’indépendance, le massacre du 17 octobre 1961 à Paris. Cet évènement est abordé par le regard d'une parisienne bourgeoise et énarque qui découvre avec stupeur l'impensable. Les coutumes, l’autorité et la figure masculine, la culture, les désillusions, l'amour, le racisme, la pluralité des communautés sont présents dans ces textes. L'image d'une société qui a mué mais qui conserve ses racines nous est transmise comme les rêves et les espoirs de ces femmes.

    Avec une écriture toute en finesse et très visuelle, Michèle Perret dresse des portraits de femme touchants, échelonnés dans la grande histoire et nous livre un recueil est profondément humain ! Seul petit bémol : j’ai trouvé que la dernière nouvelle était « cliché ».


  • Conseillé par
    15 mai 2012

    femme, Algérie

    C'est après avoir lu le billet élogieux de DF sur ce recueil de nouvelles, que j'ai été contactée par l'auteure. Bien sûr, j'acceptais de recevoir son livre et de faire paraître un billet sur mon blog après lecture.
    Ce qui m'a intéressé, ce sont ces histoires de femmes dans un pays en proie à la guerre, car vous le savez, je ne suis pas fan de nouvelles. (Je n'ai pas le temps de m'attacher aux personnages et l'ambiance change tout le temps, bref, je ne prise pas ce genre).

    Voici donc, dans ce recueil, 13 histoires de femmes au destin pourtant intemporel. Car je me suis reconnue dans certaines, ou reconnu certaines situations qui valent pour toutes les époques.

    L'ocre dont il est question dans le titre, c'est la couleur de la ville d'Oran (par opposition à Alger-la-Blanche), et la cendre est un mot qui revient souvent dans les différentes narrations (cendre de la lessive ou cendre de l'incendie), comme si ce résidu était le point commun de toutes femmes, peu importe sa condition.

    "D'ocre et de cendres" nous fait revenir à notre condition humaine, trop humaine. Car nous sommes ces êtres qui aiment, qui pleurent, qui cherchent aussi parfois, encore et toujours.

    En choisissant de parler des "Femmes en Algérie (1950-1962)", Michèle Perret touche à l'universel de la femme, ce que j'apprécie beaucoup.

    Les images que je retiendrai :

    Celle des moustachus courtisant la lingère sans jamais l'épouser - Celle des filles-fleurs avec leur robe très évasées.