- EAN13
- 9782130826996
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 27/01/2021
- Collection
- Ecologie en questions (L')
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Ce que Nature sait
La révolution combinatoire de la biologie et ses dangers
Nicolas Bouleau
Puf
Ecologie en questions (L')
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782130826996
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
21.99
Autre version disponible
Tout comme les travaux de Darwin, la révolution provoquée par la découverte de
la double hélice, en 1953, tient à l'ordre de grandeur vertigineux des
possibilités combinatoires. Le vivant que nous connaissons n'est qu'une infime
partie de ce qui est concevable. Ces ADN qui n'existent pas, et qui pour
beaucoup d'entre eux n'ont jamais existé, posent la question majeure de la
rencontre fortuite de molécules artificielles avec l'existant. Cette
problématique, unique dans l'histoire, interroge la notion de providence qui
est en balance avec celle de précaution. Au-delà des religions, bien des
scientifiques ont une vision providentielle du progrès technique. C'est le cas
en biologie de synthèse lorsque des chercheurs procèdent à des « essais pour
voir », mais la résilience de la nature n'a pas été façonnée pour réagir à des
artefacts. C'est une des raisons pour laquelle il est facile de la mutiler
mais impossible de la refaire. Si la biologie est pertinente pour prendre soin
du vivant existant, le blanc-seing que les chercheurs se donnent pour
l'inventer est infondé. Et on peut postuler les risques qui ne tarderont plus
à apparaître désormais, depuis que des jumelles génétiquement modifiées sont
nées en catimini en Chine.
la double hélice, en 1953, tient à l'ordre de grandeur vertigineux des
possibilités combinatoires. Le vivant que nous connaissons n'est qu'une infime
partie de ce qui est concevable. Ces ADN qui n'existent pas, et qui pour
beaucoup d'entre eux n'ont jamais existé, posent la question majeure de la
rencontre fortuite de molécules artificielles avec l'existant. Cette
problématique, unique dans l'histoire, interroge la notion de providence qui
est en balance avec celle de précaution. Au-delà des religions, bien des
scientifiques ont une vision providentielle du progrès technique. C'est le cas
en biologie de synthèse lorsque des chercheurs procèdent à des « essais pour
voir », mais la résilience de la nature n'a pas été façonnée pour réagir à des
artefacts. C'est une des raisons pour laquelle il est facile de la mutiler
mais impossible de la refaire. Si la biologie est pertinente pour prendre soin
du vivant existant, le blanc-seing que les chercheurs se donnent pour
l'inventer est infondé. Et on peut postuler les risques qui ne tarderont plus
à apparaître désormais, depuis que des jumelles génétiquement modifiées sont
nées en catimini en Chine.
S'identifier pour envoyer des commentaires.