- EAN13
- 9782251914091
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 10/03/2021
- Collection
- Études Anciennes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782251914091
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Les cinq premiers siècles de l’histoire de Rome sont présentés par les auteurs
antiques comme un mouvement de conquête inexorable de l’Italie, ponctué de
multiples victoires, au point que la suprématie romaine a été conçue a
posteriori de façon déterministe. Cette vision traditionnelle de la conquête
romaine doit être contestée car ce processus n’a pas été linéaire et il n’a
obéi à aucun plan préconçu. En effet, des défaites nombreuses viennent
souligner des phases de déclin de la cité, bien éloignées d’un schéma de
prépondérance croissante et incontestée. Bien qu’ils privilégient la victoire,
les historiens antiques décrivent ces défaites avec précision, détaillant le
nombre de citoyens tués ou faits prisonniers, retraçant le deuil public,
l’abandon de la cité par les dieux, s’interrogeant enfin sur la responsabilité
des dirigeants romains. La documentation antique conservée, littéraire et
matérielle, permet d’étudier comment Rome se perçoit lorsqu’elle est vaincue
et comment les ennemis des Romains célèbrent leurs victoires contre la cité
latine ; autrement dit, le rôle déterminant des échecs militaires dans les
transformations institutionnelles, religieuses et civiques de Rome entre le
VIIIe et le milieu du IIIe siècle avant notre ère.
antiques comme un mouvement de conquête inexorable de l’Italie, ponctué de
multiples victoires, au point que la suprématie romaine a été conçue a
posteriori de façon déterministe. Cette vision traditionnelle de la conquête
romaine doit être contestée car ce processus n’a pas été linéaire et il n’a
obéi à aucun plan préconçu. En effet, des défaites nombreuses viennent
souligner des phases de déclin de la cité, bien éloignées d’un schéma de
prépondérance croissante et incontestée. Bien qu’ils privilégient la victoire,
les historiens antiques décrivent ces défaites avec précision, détaillant le
nombre de citoyens tués ou faits prisonniers, retraçant le deuil public,
l’abandon de la cité par les dieux, s’interrogeant enfin sur la responsabilité
des dirigeants romains. La documentation antique conservée, littéraire et
matérielle, permet d’étudier comment Rome se perçoit lorsqu’elle est vaincue
et comment les ennemis des Romains célèbrent leurs victoires contre la cité
latine ; autrement dit, le rôle déterminant des échecs militaires dans les
transformations institutionnelles, religieuses et civiques de Rome entre le
VIIIe et le milieu du IIIe siècle avant notre ère.
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