- EAN13
- 9782251914671
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 08/03/2021
- Collection
- Études Anciennes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Du bon usage de la douceur en politique dans l’œuvre de Tacite
Yasmina Benferhat
Les Belles Lettres
Études Anciennes
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782251914671
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« Qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils me craignent ! » : est-ce là le seul
héritage que les Romains nous aient laissé en matière de gouvernance ? Un
dirigeant ne peut-il donc s’imposer que par la crainte et la terreur, en
laissant libre cours à la cruauté ? L’œuvre de Tacite, ce grand historien de
l’Empire, invite à penser qu’au contraire les Romains ont accordé une grande
place à la douceur en politique, considérant qu’elle pouvait être utile en
bien des circonstances : le dialogue permanent entre cet auteur et ceux qui
l’ont précédé, Cicéron en particulier, révèle même une continuité de la
République au Principat. Mais par douceur faut-il n’entendre que la clémence,
ce pardon du vainqueur aux vaincus ? Tant s’en faut : la courtoisie, la
bienveillance, la générosité, la compassion, la gentillesse, la capacité de
faire grâce, la tempérance enfin sont autant d’aspects reconnus de la douceur
en politique, de Cicéron à Tacite. Et qu’en est-il du goût de la dolce vita,
de la complaisance vis-à-vis de soi-même comme vis-à-vis des autres, travers
qui sont bien présents dans l’œuvre tacitéenne ? Cette étude se propose
d’appréhender les différentes facettes de la douceur en politique chez Tacite
et ses prédécesseurs, afin de mieux cerner son intérêt aux yeux des Romains :
dans une cité marquée par le meurtre originel de Rémus puis par la violence
des guerres civiles, la douceur, celle du moins qui est le fruit de la
maîtrise de soi, semble bien avoir été la meilleure arme de tous ceux qui
avaient à exercer une autorité, à l’armée comme à la ville, et qu’ils aient
été Princes, généraux, ou grands commis de l’État.
héritage que les Romains nous aient laissé en matière de gouvernance ? Un
dirigeant ne peut-il donc s’imposer que par la crainte et la terreur, en
laissant libre cours à la cruauté ? L’œuvre de Tacite, ce grand historien de
l’Empire, invite à penser qu’au contraire les Romains ont accordé une grande
place à la douceur en politique, considérant qu’elle pouvait être utile en
bien des circonstances : le dialogue permanent entre cet auteur et ceux qui
l’ont précédé, Cicéron en particulier, révèle même une continuité de la
République au Principat. Mais par douceur faut-il n’entendre que la clémence,
ce pardon du vainqueur aux vaincus ? Tant s’en faut : la courtoisie, la
bienveillance, la générosité, la compassion, la gentillesse, la capacité de
faire grâce, la tempérance enfin sont autant d’aspects reconnus de la douceur
en politique, de Cicéron à Tacite. Et qu’en est-il du goût de la dolce vita,
de la complaisance vis-à-vis de soi-même comme vis-à-vis des autres, travers
qui sont bien présents dans l’œuvre tacitéenne ? Cette étude se propose
d’appréhender les différentes facettes de la douceur en politique chez Tacite
et ses prédécesseurs, afin de mieux cerner son intérêt aux yeux des Romains :
dans une cité marquée par le meurtre originel de Rémus puis par la violence
des guerres civiles, la douceur, celle du moins qui est le fruit de la
maîtrise de soi, semble bien avoir été la meilleure arme de tous ceux qui
avaient à exercer une autorité, à l’armée comme à la ville, et qu’ils aient
été Princes, généraux, ou grands commis de l’État.
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