- EAN13
- 9782271132871
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 20/08/2020
- Collection
- Philosophie/Politique/Histoire des idées
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La question du sujet. Descartes et Wittgenstein
Pascale Gillot
CNRS éditions
Philosophie/Politique/Histoire des idées
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - "CNRS Éditions" 25,00
" Qui suis-je ? " La question formulée par Descartes dans les Méditations
métaphysiques traverse les courants les plus divers de la philosophie, sous
des formes variées et conflictuelles. Wittgenstein, trois siècles plus tard,
la reprend et la retravaille. Est-il possible, par un jeu de confrontation
entre Descartes et Wittgenstein, de renouveler cette question de l'identité
subjective ? C'est le projet que se fixe Pascale Gillot dans cet ouvrage.
Elle nous fait entendre, chez ces deux philosophes traditionnellement opposés,
une même attention à la grammaire spécifique de la subjectivité, qui n'est ni
un quelque chose, ni un rien. Les expériences de pensée proposées par
Wittgenstein, autour d'une expérience phénoménale ne renvoyant pas au corps
propre (la possibilité d'avoir mal dans le corps d'un autre), rencontrent
alors les analyses cartésiennes d'un Je, le Je métaphysique, un sujet sans
référent corporel. Loin de s'identifier à une substance fantomatique, à un moi
psychologique, ce Je inassignable donne à entendre le caractère
constitutivement évanouissant de la subjectivité, une subjectivité rétive à la
grammaire de l'objectification.
Paradoxalement, le caractère insaisissable du sujet, sa vacuité, offrent un
socle de résistance aux injonctions managériales à " être soi-même ". Ainsi se
conçoit une possible libération à l'égard des multiples assignations à tel
statut civil ou social ; autrement dit, un refus des identifications
aliénantes autant qu'imaginaires.
métaphysiques traverse les courants les plus divers de la philosophie, sous
des formes variées et conflictuelles. Wittgenstein, trois siècles plus tard,
la reprend et la retravaille. Est-il possible, par un jeu de confrontation
entre Descartes et Wittgenstein, de renouveler cette question de l'identité
subjective ? C'est le projet que se fixe Pascale Gillot dans cet ouvrage.
Elle nous fait entendre, chez ces deux philosophes traditionnellement opposés,
une même attention à la grammaire spécifique de la subjectivité, qui n'est ni
un quelque chose, ni un rien. Les expériences de pensée proposées par
Wittgenstein, autour d'une expérience phénoménale ne renvoyant pas au corps
propre (la possibilité d'avoir mal dans le corps d'un autre), rencontrent
alors les analyses cartésiennes d'un Je, le Je métaphysique, un sujet sans
référent corporel. Loin de s'identifier à une substance fantomatique, à un moi
psychologique, ce Je inassignable donne à entendre le caractère
constitutivement évanouissant de la subjectivité, une subjectivité rétive à la
grammaire de l'objectification.
Paradoxalement, le caractère insaisissable du sujet, sa vacuité, offrent un
socle de résistance aux injonctions managériales à " être soi-même ". Ainsi se
conçoit une possible libération à l'égard des multiples assignations à tel
statut civil ou social ; autrement dit, un refus des identifications
aliénantes autant qu'imaginaires.
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