- EAN13
- 9782271142429
- Éditeur
- CNRS Éditions via OpenEdition
- Date de publication
- 13/07/2022
- Collection
- CNRS Philosophie
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782271142429
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Papier - "CNRS Éditions" 25,00
Leo Strauss (1899-1973) est certainement un penseur majeur du XXe siècle. Lui
qui a rouvert des procès jugés depuis longtemps – la querelle des Anciens et
des Modernes, ou encore l’opposition entre la raison et la révélation – fait
l’objet de commentaires contradictoires, le présentant comme un penseur tantôt
fondamentalement apolitique, uniquement soucieux de redonner sens à la vie
philosophique, tantôt secrètement politique, servant les forces les plus
conservatrices des États-Unis. Ce livre entreprend d’abord de retrouver en
Strauss un des philosophes politiques les plus stimulants de son siècle,
c’est-à-dire un philosophe soucieux de comprendre et d’éclairer les phénomènes
politiques. Il faut toutefois convenir qu’abordée sous cet angle, son œuvre
présente un singulier paradoxe. Car si Strauss plaide avec force pour un
retour à la compréhension classique des régimes politiques, il se montre en
même temps très réticent à analyser les différents régimes et clivages du
monde moderne. Plus étonnant encore, alors qu’il en appelle à une science
politique qui soit fidèle à l’appréhension citoyenne des phénomènes, il ne
cesse de relativiser, à propos de son époque, les différences entre
communistes, progressistes et conservateurs. En somme, entre sa conception de
la bonne science politique, et sa manière presque apolitique de traiter de la
modernité, il existe un déroutant hiatus. C’est ce problème plus spécifique
que nous explorons ici.
qui a rouvert des procès jugés depuis longtemps – la querelle des Anciens et
des Modernes, ou encore l’opposition entre la raison et la révélation – fait
l’objet de commentaires contradictoires, le présentant comme un penseur tantôt
fondamentalement apolitique, uniquement soucieux de redonner sens à la vie
philosophique, tantôt secrètement politique, servant les forces les plus
conservatrices des États-Unis. Ce livre entreprend d’abord de retrouver en
Strauss un des philosophes politiques les plus stimulants de son siècle,
c’est-à-dire un philosophe soucieux de comprendre et d’éclairer les phénomènes
politiques. Il faut toutefois convenir qu’abordée sous cet angle, son œuvre
présente un singulier paradoxe. Car si Strauss plaide avec force pour un
retour à la compréhension classique des régimes politiques, il se montre en
même temps très réticent à analyser les différents régimes et clivages du
monde moderne. Plus étonnant encore, alors qu’il en appelle à une science
politique qui soit fidèle à l’appréhension citoyenne des phénomènes, il ne
cesse de relativiser, à propos de son époque, les différences entre
communistes, progressistes et conservateurs. En somme, entre sa conception de
la bonne science politique, et sa manière presque apolitique de traiter de la
modernité, il existe un déroutant hiatus. C’est ce problème plus spécifique
que nous explorons ici.
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