- EAN13
- 9782307176138
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Union générale d'éditions)
- Date de publication
- 1976
- Collection
- 10-18 - Recherches
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L'idéal historique
François Fourquet
FeniXX réédition numérique (Union générale d'éditions)
10-18 - Recherches
Livre numérique
L’idéal historique opère à un double niveau : les règles de la méthode
historique se partagent toujours entre deux grandes positions résolument
hostiles : l’homme (ou la praxis, ou les masses, et le monde (ou la structure,
ou le mode-de-production). Entre les deux, tous les compromis qu’on voudra.
Mais, dans les deux cas, l’Histoire a un sens, un idéal solidement édifié sur
la méconnaissance de l’activité pulsionnelle de la libido sociale et de
l’appareil de pouvoir, qui en conditionne silencieusement le régime « réactif
». Mais est-ce seulement une question de connaissance historique ? Pas du tout
! Il s’agit, là encore, de la libido dans ses modes d’existence sociale : car
l’idéal historique a — pour substrat désirant — l’idéal militant et tous ses
avatars, qui ont fait leur apparition depuis la naissance du mouvement
ouvrier. Impossible d’éviter les impasses épistémologiques, à moins de se
débarrasser des formations de désir, que le militantisme a déposées en nous
comme un lourd héritage (même chez les historiens apparemment les plus
éloignés du communisme ou du gauchisme). Avant d’être héritiers, rebelles ou
consentants, d’un savoir marxiste et historique, nous sommes moulés dans un
certain type d’éros militant.
historique se partagent toujours entre deux grandes positions résolument
hostiles : l’homme (ou la praxis, ou les masses, et le monde (ou la structure,
ou le mode-de-production). Entre les deux, tous les compromis qu’on voudra.
Mais, dans les deux cas, l’Histoire a un sens, un idéal solidement édifié sur
la méconnaissance de l’activité pulsionnelle de la libido sociale et de
l’appareil de pouvoir, qui en conditionne silencieusement le régime « réactif
». Mais est-ce seulement une question de connaissance historique ? Pas du tout
! Il s’agit, là encore, de la libido dans ses modes d’existence sociale : car
l’idéal historique a — pour substrat désirant — l’idéal militant et tous ses
avatars, qui ont fait leur apparition depuis la naissance du mouvement
ouvrier. Impossible d’éviter les impasses épistémologiques, à moins de se
débarrasser des formations de désir, que le militantisme a déposées en nous
comme un lourd héritage (même chez les historiens apparemment les plus
éloignés du communisme ou du gauchisme). Avant d’être héritiers, rebelles ou
consentants, d’un savoir marxiste et historique, nous sommes moulés dans un
certain type d’éros militant.
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