Écrire Biskra

C’est à Biskra, dans la ville saharienne et ses alentours, que conduisent
encore ici les trois écrivains maintenant convoqués. Une insistance qui est
celle de l’essayiste, bien sûr, mais qui était d’abord celle de ses nouveaux
compagnons de route. Ainsi cette deuxième trilogie biskrite se
distingue-t-elle tant soit peu de la première, en se plaçant non plus sous le
signe de la découverte, mais sous celui du retour.
En dépit de tout ce qui les sépare, le naturaliste Ernest Olivier, le
fonctionnaire colonial Albert Truphémus et le romancier Hamid Grine ont en
effet comme dénominateur commun d’être tous les trois, dans leur rapport à la
« capitale des Zibans », des revenants ou des récidivistes.
Plus significatifs encore que les premiers contacts seront donc maintenant,
s’agissant des lieux ici élus, les retours. Dis-moi où volontairement tu
reviens comme pour lever tes propres empreintes, et je te dirai, partiellement
du moins, dans un effort de compréhension et d’empathie, qui tu es.