- EAN13
- 9782348052354
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La découverte)
- Date de publication
- 1974
- Collection
- Textes à l'appui - Pédagogie
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les bagnes d'enfants, Dieu merci, ça n'existe plus !
Témoignages des luttes de jeunes placés en foyers de semi-liberté
Jacques Fresco
FeniXX réédition numérique (La découverte)
Textes à l'appui - Pédagogie
Livre numérique
Dans les années 1930, la campagne de presse du journaliste Alexis Danan contre
les bagnes d’enfants, a porté ses fruits parce qu’elle reposait sur des
données concrètes, constantes, régissant les « maisons de correction » de
l’époque. En 1974, si la fonction profonde de ces institutions est restée la
même, l’ensemble du secteur, dit de l’enfance inadaptée, s’est libéralisé. Se
démarquant des institutions-mères (prison, asile, etc.), il a su trouver une
originalité propre. C’est cette démarcation qui en masque la fonction et,
contradictoirement, si l’on ne peut plus, à propos de l’ensemble du réseau,
parler d’institutions totalitaires, les jeunes « placés » en reconnaissent
pourtant, parce qu’ils les vivent, les caractères : vie recluse de ses
membres, au moins parce que les échanges sociaux avec l’extérieur sont
contrôlés à l’extrême ; écrasement des frontières qui séparent les trois
champs d’activités fondamentaux (travail, loisir, repos), tous les aspects de
l’existence des “placés”, dépendent d’une même et seule autorité ; mise à
l’écart du rapport travail-salaire, l’institution fonctionnant suivant la
dialectique pénurie-pléthore. À travers la grève menée dans deux centres par
des jeunes “placés”, à travers le récit des artisans de cette grève, Jacques
Fresco montre la réalité de ce qu’on appelle « rééducation ».
les bagnes d’enfants, a porté ses fruits parce qu’elle reposait sur des
données concrètes, constantes, régissant les « maisons de correction » de
l’époque. En 1974, si la fonction profonde de ces institutions est restée la
même, l’ensemble du secteur, dit de l’enfance inadaptée, s’est libéralisé. Se
démarquant des institutions-mères (prison, asile, etc.), il a su trouver une
originalité propre. C’est cette démarcation qui en masque la fonction et,
contradictoirement, si l’on ne peut plus, à propos de l’ensemble du réseau,
parler d’institutions totalitaires, les jeunes « placés » en reconnaissent
pourtant, parce qu’ils les vivent, les caractères : vie recluse de ses
membres, au moins parce que les échanges sociaux avec l’extérieur sont
contrôlés à l’extrême ; écrasement des frontières qui séparent les trois
champs d’activités fondamentaux (travail, loisir, repos), tous les aspects de
l’existence des “placés”, dépendent d’une même et seule autorité ; mise à
l’écart du rapport travail-salaire, l’institution fonctionnant suivant la
dialectique pénurie-pléthore. À travers la grève menée dans deux centres par
des jeunes “placés”, à travers le récit des artisans de cette grève, Jacques
Fresco montre la réalité de ce qu’on appelle « rééducation ».
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