Le Salaire de la vie. Notre travail coûte trop cher, disent-ils., Notre travail coûte trop cher, disent-ils.
EAN13
9782359491920
Éditeur
Don Quichotte
Date de publication
Collection
Non fiction
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Le Salaire de la vie. Notre travail coûte trop cher, disent-ils.

Notre travail coûte trop cher, disent-ils.

Don Quichotte

Non fiction

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782359491913
    • Fichier PDF, avec DRM Adobe
      Impression

      Impossible

      Copier/Coller

      Impossible

      Partage

      6 appareils

      Lecture audio

      Impossible

    10.99

  • Aide EAN13 : 9782359491920
    • Fichier EPUB, avec DRM Adobe
      Impression

      Impossible

      Copier/Coller

      Impossible

      Partage

      6 appareils

      Lecture audio

      Impossible

    10.99

Autre version disponible

12 juillet 2012. Philippe Varin, president du directoire de PSA, premier
constructeur automobile français, annonçait la fermeture du site d'Aulnay.
Ainsi donc, apres leur avoir promis que le site resterait ouvert et que la
priorite etait de preserver leurs emplois, les ouvriers d'Aulnay sont pries
d'aller voir ailleurs. Une entreprise qui ferme, c'est presque une banalite
par les temps qui courent : dans le cas de PSA-Aulnay, ce sont 3 000 emplois
supprimes, 3 000 vies bousculees, et quelques images au journal de 20 heures,
vite chassees par une nouvelle actualite.

Un emploi industriel, c'est comme un arbre apres la tempete, vite deracine
mais plus difficile a faire repousser. Certains ouvriers d'Aulnay seront
reclasses dans le groupe, d'autres devront partir a la recherche d'un
(improbable) nouveau CDI. Ghislaine Tormos, elle, a decide de se battre avec
courage. Avant ce jour de juillet, Gigi n'avait encore jamais fait greve.
Depuis, elle est devenue l'un des symboles de la lutte des ouvriers de PSA.

La crise grandissant, les voitures se vendent moins, les profits de PSA ne
sont plus ce qu'ils etaient, et supprimer des emplois devient la seule reponse
a la crise. " On me dit que je coute trop cher, mais pour moi depuis des
annees, c'est la vie qui est trop chere. " Gigi n'accepte pas que son travail,
sa seule richesse, soit devenu le mal-aime de notre economie, que l'on parle
de son cout comme d'une charge pesante et jamais de sa valeur fondamentale.
Elle n'accepte pas davantage que les socialistes n'aient pas tenu les
promesses faites aux ouvriers d'Aulnay lors de la campagne presidentielle.
Elle ne se resout pas a cette fatalite de laisser sans broncher fermer nos
usines les unes apres les autres.

Derriere le temoignage de cette quinquagenaire parlant juste, il y a la parole
de tous ces ouvriers, hommes et femmes, lies chaque jour par une chaine de
travail, dans l'effort, la contrainte, parfois la douleur. Autrefois certains
d'appartenir a une organisation humaine qu'ils pensaient solide, ils se
sentent aujourd'hui trahis.

Face aux implacables logiques economiques et financieres, le point de vue de
la petite ouvriere d'Aulnay ne pese pas bien lourd, or il merite qu'on
l'ecoute.


*[5e]: Cinquième
S'identifier pour envoyer des commentaires.