- EAN13
- 9782402169530
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Albin Michel)
- Date de publication
- 1983
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Commencé à vingt-trois ans et écrit au long de sept années, Une guerre
amoureuse restera peut-être comme les nouvelles confessions d’un enfant du
siècle. Ou plutôt d’un enfant de l’anti-siècle, tant ce chant de la passion
désespérée est aussi un cri de guerre contre ce siècle. Contre le siècle lui-
même, ni plus, ni moins. D’où la liberté de sentiments et de ton de ce roman.
Et pourquoi il parvient à magnifier un désir dont la littérature avait admis
depuis longtemps, sous forme de plaidoyer ou de provocation, la culpabilité.
Car dans ce livre d’amour masculin où alternent le lyrisme et l’ironie,
l’introspection et le rêve, le péché est étonnamment absent. Seule la mort est
accusée. Le titre de ce roman a une autre raison. Dans l’esprit crucifié du
narrateur, l’amour et la politique n’en finissent pas de s’opposer et de
s’épouser. Comme s’il y avait un être politique de l’amour et une nature
amoureuse de la politique. Comme s’il y avait un lien entre la solitude
amoureuse et celle d’un certain 18 juin. Et si ce livre déclare la guerre
amoureuse avec une rare violence, c’est pour mieux avouer qu’on ne sait pas
même s’il s’agit de conquérir l’autre ou de s’anéantir soi-même. À travers
l’histoire du narrateur et de Jean-Pierre, où chacun meurt à sa façon, se
détachent aussi l’inoubliable visage de Jean-Jacques, l’ami, et celui de
Fabien, l’enfant qui ne naîtra pas.
amoureuse restera peut-être comme les nouvelles confessions d’un enfant du
siècle. Ou plutôt d’un enfant de l’anti-siècle, tant ce chant de la passion
désespérée est aussi un cri de guerre contre ce siècle. Contre le siècle lui-
même, ni plus, ni moins. D’où la liberté de sentiments et de ton de ce roman.
Et pourquoi il parvient à magnifier un désir dont la littérature avait admis
depuis longtemps, sous forme de plaidoyer ou de provocation, la culpabilité.
Car dans ce livre d’amour masculin où alternent le lyrisme et l’ironie,
l’introspection et le rêve, le péché est étonnamment absent. Seule la mort est
accusée. Le titre de ce roman a une autre raison. Dans l’esprit crucifié du
narrateur, l’amour et la politique n’en finissent pas de s’opposer et de
s’épouser. Comme s’il y avait un être politique de l’amour et une nature
amoureuse de la politique. Comme s’il y avait un lien entre la solitude
amoureuse et celle d’un certain 18 juin. Et si ce livre déclare la guerre
amoureuse avec une rare violence, c’est pour mieux avouer qu’on ne sait pas
même s’il s’agit de conquérir l’autre ou de s’anéantir soi-même. À travers
l’histoire du narrateur et de Jean-Pierre, où chacun meurt à sa façon, se
détachent aussi l’inoubliable visage de Jean-Jacques, l’ami, et celui de
Fabien, l’enfant qui ne naîtra pas.
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