- EAN13
- 9782724687590
- Éditeur
- Presses de Sciences Po
- Date de publication
- 17/05/2010
- Collection
- Académique
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Archéologie de la représentation politique
Structure et fondement d'une crise
Didier Mineur
Presses de Sciences Po
Académique
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782724687590
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
17.99
Autre version disponible
Ce livre prend pour objet ce que l'on appelle la « crise de la représentation
» : partant de l'idée qu'elle est affaire de discours, il se propose d'en
mettre au jour les régimes de vérité. La représentation politique a été
conçue, à ses origines, comme l'invention d'une communauté qui ne lui
préexiste pas. C’est pourquoi les discours critiques de la représentation se
référant à la réalité du peuple, et à la « bonne représentation », ont
toujours existé, et peuvent être lus à la lumière de trois grandes
présuppositions relatives au peuple « réel »: l’unité substantielle, trahie
par des divisions politiques factices, la diversité d’opinions fallacieusement
réduite par la représentation, les majorités réelles auxquelles manquent les
courroies de transmission qui permettraient de les traduire. L’ouvrage,
s’appuyant sur le cas français, analyse ainsi les critiques émises au cours de
quatre périodes de l’histoire du régime parlementaire en France, et
s’interroge sur la persistance de la « crise de la représentation » dans la
période contemporaine, alors que l’économie du régime représentatif a été
transformée par les partis politiques et, en particulier, par l’avènement du
phénomène majoritaire. En définitive, les individus ne sauraient se
reconnaître durablement dans la représentation qui est donnée d’eux, en raison
de l’indéfinition des fins, propre à la modernité démocratique. La « crise de
la représentation », ainsi, se confond ultimement avec le politique lui-même
en régime de modernité.
» : partant de l'idée qu'elle est affaire de discours, il se propose d'en
mettre au jour les régimes de vérité. La représentation politique a été
conçue, à ses origines, comme l'invention d'une communauté qui ne lui
préexiste pas. C’est pourquoi les discours critiques de la représentation se
référant à la réalité du peuple, et à la « bonne représentation », ont
toujours existé, et peuvent être lus à la lumière de trois grandes
présuppositions relatives au peuple « réel »: l’unité substantielle, trahie
par des divisions politiques factices, la diversité d’opinions fallacieusement
réduite par la représentation, les majorités réelles auxquelles manquent les
courroies de transmission qui permettraient de les traduire. L’ouvrage,
s’appuyant sur le cas français, analyse ainsi les critiques émises au cours de
quatre périodes de l’histoire du régime parlementaire en France, et
s’interroge sur la persistance de la « crise de la représentation » dans la
période contemporaine, alors que l’économie du régime représentatif a été
transformée par les partis politiques et, en particulier, par l’avènement du
phénomène majoritaire. En définitive, les individus ne sauraient se
reconnaître durablement dans la représentation qui est donnée d’eux, en raison
de l’indéfinition des fins, propre à la modernité démocratique. La « crise de
la représentation », ainsi, se confond ultimement avec le politique lui-même
en régime de modernité.
S'identifier pour envoyer des commentaires.