- EAN13
- 9782749272436
- Éditeur
- Erès
- Date de publication
- 25/05/2022
- Collection
- Expliqué à ceux qui veulent changer le monde
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Climat et civilisation, un défi incontournable
Hervé Le Treut
Erès
Expliqué à ceux qui veulent changer le monde
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Erès 16,00
Né d’une alerte scientifique qui s’est progressivement affirmée à partir des
années 1970, le changement climatique constitue un élément récurrent du
paysage scientifique, mais aussi politique, et médiatique. Si on note
aujourd’hui une reconnaissance publiquede cet enjeu, il subsiste malgré tout
face à ces problèmes climatiques une forte réticence qui prend des formes
multiples, et qui joue un rôle négatif majeur dans un contexte où des
décisions rapides sont nécessaires. Des enquêtes régulières le montrent : si
l’existence d’un réchauffement en cours n’est plus vraiment contestée, le rôle
essentiel de l’augmentation des gaz à effet de serre n’est en revanche pas
toujours bien compris, et l’ampleur des changements attendus, la
responsabilité des activités humaines continuent de faire l’objet
d’interrogations. Par ailleurs, le problème climatique n’est que rarement
analysé comme un problème rapidement évolutif. C’est sans doute là l’un des
points les plus paradoxaux et les plus difficiles : le problème du changement
climatique engage notre futur de manière irréversible sur des durées très
longues. Pourtant, il suscite auprès d’une partie probablement majoritaire de
l’opinion publique une forme de lassitude, face à des alertes climatiques qui
sont perçues comme la répétition sans fin des mêmes arguments, comme
inutilement anxiogènes et déconnectées des problèmes plus immédiats qui
affectent nos sociétés. » Les problèmes climatiques sont transdisciplinaires
(au sens des disciplines scientifiques), trans-activités (au sens des
activités économiques), trans-enjeux (au sens des enjeux environnementaux) et
trans-acteurs... Ils doivent se concevoir en fonction d’échéances très courtes
comme d’horizons plus lointains. Comment aider à élaborer aujourd’hui des
solutions ? Décider des politiques, à l’échelle des grandes transitions
énergétiques comme à celle de l’aménagement du territoire, demande plus qu’un
point de vue strictement descendant allant de l’information scientifique vers
les décideurs et les citoyens. Si l’alerte climatique est une affaire de
consensus et d’unanimité, le passage à l’action, la prise de décisions
réclament des lieux de débat, où l’on puisse évaluer des actions et des
stratégies alternatives, argumentées, entre lesquelles les décisionnaires
trancheront.
années 1970, le changement climatique constitue un élément récurrent du
paysage scientifique, mais aussi politique, et médiatique. Si on note
aujourd’hui une reconnaissance publiquede cet enjeu, il subsiste malgré tout
face à ces problèmes climatiques une forte réticence qui prend des formes
multiples, et qui joue un rôle négatif majeur dans un contexte où des
décisions rapides sont nécessaires. Des enquêtes régulières le montrent : si
l’existence d’un réchauffement en cours n’est plus vraiment contestée, le rôle
essentiel de l’augmentation des gaz à effet de serre n’est en revanche pas
toujours bien compris, et l’ampleur des changements attendus, la
responsabilité des activités humaines continuent de faire l’objet
d’interrogations. Par ailleurs, le problème climatique n’est que rarement
analysé comme un problème rapidement évolutif. C’est sans doute là l’un des
points les plus paradoxaux et les plus difficiles : le problème du changement
climatique engage notre futur de manière irréversible sur des durées très
longues. Pourtant, il suscite auprès d’une partie probablement majoritaire de
l’opinion publique une forme de lassitude, face à des alertes climatiques qui
sont perçues comme la répétition sans fin des mêmes arguments, comme
inutilement anxiogènes et déconnectées des problèmes plus immédiats qui
affectent nos sociétés. » Les problèmes climatiques sont transdisciplinaires
(au sens des disciplines scientifiques), trans-activités (au sens des
activités économiques), trans-enjeux (au sens des enjeux environnementaux) et
trans-acteurs... Ils doivent se concevoir en fonction d’échéances très courtes
comme d’horizons plus lointains. Comment aider à élaborer aujourd’hui des
solutions ? Décider des politiques, à l’échelle des grandes transitions
énergétiques comme à celle de l’aménagement du territoire, demande plus qu’un
point de vue strictement descendant allant de l’information scientifique vers
les décideurs et les citoyens. Si l’alerte climatique est une affaire de
consensus et d’unanimité, le passage à l’action, la prise de décisions
réclament des lieux de débat, où l’on puisse évaluer des actions et des
stratégies alternatives, argumentées, entre lesquelles les décisionnaires
trancheront.
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