Bien manger pour vivre mieux

L’agroalimentaire, premier destructeur de biodiversité sur la planète, arrive
en tête des activités émettrices de gaz à effet de serre. En cause, un modèle
productiviste fondé sur l’hyperconsommation et la rentabilité, responsable
d’une perte de valeur écologique mais aussi sanitaire – la toxicité des
pesticides n’est plus à démontrer – et sociale : un paysan sur 3 gagne moins
de 350€ par mois... Un système perdant-perdant qu’il est urgent de réformer.
Associée au manger local, la bio et son cahier des charges excluant pesticides
chimiques et OGM, respectueux de la biodiversité et du bien-être animal,
semble à première vue offrir le modèle alternatif le plus adapté. Pourtant,
les entreprises respectueuses à la fois de l’environnement, du consommateur et
du producteur et centrées sur le local butent sur un véritable plafond de
verre. Cette inertie n’a pourtant rien d’une fatalité, comme l’illustre
l’aventure « Biocoop », ouvrant la voie d’un modèle radicalement vertueux
susceptible de devenir, demain, majoritaire. Pierrick De Ronne a toujours mêlé
engagement et activité professionnelle. Après des études d’économie et de
sciences politiques, il part diriger un hôpital au Cameroun pendant 2 ans,
puis travaille pour une ONG d’accès aux soins pour les patients atteints du
VIH au Niger. De salarié d’un magasin à Annonay en 2009 à Président de la
Coopérative en 2019, Pierrick de Ronne imprime sa marque à Biocoop.
Aujourd’hui gérant de 3 magasins, il fait grandir l’entreprise ardéchoise de 3
à 35 employés. Dans les instances dirigeantes, il défend la radicalité du
projet Biocoop tout en consolidant son développement.