Passions sur les terres rouges, Roman
EAN13
9782848867458
Éditeur
Lucien Souny
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Passions sur les terres rouges

Roman

Lucien Souny

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782848867458
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    5.49
Emile Bringuier tombe amoureux de la belle Julie. Malheureusement, c'est la
fille de celui qui est responsable de la mort de son père au fond de la
mine...

Quelle fierté pour le jeune Émile Bringuier d’être le premier à conduire le
locotracteur, ce nouvel engin qui remplace le mulet pour tirer les bennes
chargées de bauxite, de la sortie du puits jusqu’à l’aire de tri ! C’est
d’ailleurs là qu’il a rencontré la belle Julie, employée à la sélection du
minerai. Mais quand il a appris qu’elle était la fille de Silvio Longo, ses
espoirs se sont effondrés. Longo…, celui que l’on tient pour responsable de la
mort de son père au fond de la mine. Plus de vingt ans se sont écoulés depuis
l’accident, et pourtant les Longo sont toujours des assassins et les Bringuier
des salopards. C’est devenu l’ordre des choses, un principe tellement logique
qu’une bonne partie de la population l’a même adopté. De là est née une
animosité féroce que les deux familles sont tenues d’exercer l’une contre
l’autre.

Une émouvante et héroïque histoire d’amour sur fond d’aventures sociales et
humaines. Charles Bottarelli nous entraîne au cœur des puits de bauxite, là où
les maîtres de l’or rouge atteignaient la légende des mineurs.

EXTRAIT

1936, le 28 juillet. Après la journée de travail, quand il passe sa main sur
son visage, il est toujours surpris. Il ne sent plus sa peau. Il a
l’impression qu’elle s’est couverte d’une pommade sur laquelle glissent ses
doigts. Il ne s’habituera jamais. Il regarde le gras de son index, et s’étonne
encore de le trouver si rouge. Ce n’est pas une pommade. C’est cette saloperie
de poussière écarlate qui l’habille chaque soir de la tête aux souliers. Cette
saloperie qui fait vivre les hommes d’ici, et qui peut-être, un jour, les fera
mourir. Il sait bien que, lorsqu’il est au fond de la galerie, la damnation ne
se contente pas de le recouvrir. Il l’avale en respirant, elle descend dans la
trachée, elle atteint les poumons. Et elle les tapisse peut-être aussi bien
qu’elle tapisse sa figure. Elle vit avec lui, elle vit en lui, elle ne le
quittera plus. Chez les mineurs de charbon, il sait que le danger s’appelle
silicose. Certains n’y résistent pas. Le médecin les arrête avant l’âge, ils
en meurent, c’est la fatalité. Ici, on lui dit que la silicose n’existe pas
dans les mines de bauxite. Pourtant, toute cette poussière qui pénètre en lui
ne peut pas disparaître comme par magie. Et lui en a vu deux ou trois qui
devaient s’arrêter avant l’âge. On parlait de tuberculose. Peut-être était-ce
cela, peut-être était-ce autre chose. Les médecins employés par les compagnies
n’avaient sans doute pas intérêt à chercher trop loin.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Originaire de Toulon, où il réside encore aujourd’hui, Charles Bottarelli est
passionné d’histoire. Il aime éplucher les fonds d’archives régionales, où il
puise son inspiration romanesque. Il s’attache à situer précisément ses
personnages dans les lieux et dans le temps, appuyant ainsi la fiction sur des
événements réels. En 2014, il a obtenu le prix de l’Académie de Provence pour
Les Moutons de Jean-Baptiste.
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