Manuel de grammaire non sexiste, Le masculin ne l'emporte plus !
EAN13
9782849506561
Éditeur
Syllepse
Date de publication
Collection
Nouvelles Questions Féministes
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Manuel de grammaire non sexiste

Le masculin ne l'emporte plus !

Syllepse

Nouvelles Questions Féministes

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782849506561
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    10.99

  • Aide EAN13 : 9782849509418
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Un tabouret et mille femmes sont pris en photo. Eh oui, en français, le
masculin l’emporte sur le féminin même lorsque des humaines côtoient des
objets?! Cette logique tordue n’est pas intrinsèque à la langue française.
Elle est le fruit d’une lutte menée aux 17e et 18e siècles contre le féminin –
et contre les femmes – par les «autorités» linguistiques. En effet, dans le
passé, on accordait une phrase selon le genre du mot le plus proche (accord de
proximité). Ainsi, des hommes et des femmes pouvaient se montrer généreuses.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui puisque le masculin, en tout temps, doit
l’emporter. Le masculin a été décrété générique comme dans l’expression
«droits de l’homme», caractéristique attribuée à la construction d’une langue,
alors qu’en réalité l’usage en a été délibérément masculinisé. Des mots comme
autrice, professeuse, philosophesse et capitainesse ont été relégués aux
oubliettes, car les femmes n’étaient pas aptes à exercer de telles fonctions,
seuls les hommes le pouvaient, prétendait-on. On a donc décrété que ces mots
devaient disparaître, effaçant ainsi de notre histoire les femmes qui osaient
penser, créer et agir. Depuis, on ne cesse d’inventer de nouveaux mots
féminins, comme auteure et professeure, pour décrire la réalité telle qu’elle
est au grand dam des cerbères des académies de la langue qui résistent à la
féminisation de toutes leurs forces en déclin. Comment écrire et parler de
façon non sexiste? Michaël Lessard et Suzanne Zaccour proposent différentes
façons de le faire, évaluant les avantages et les inconvénients de chacune
d’elles. Leur livre n’impose pas de règles grammaticales. En fait, il est une
invitation à apprendre, à désap­prendre, à critiquer, à discuter et à oser se
lancer à la recherche de la langue des femmes. C’est en cela que c’est un
véritable manuel proposant à ce titre des exercices, des entraînements et des
corrections (voir les bonnes feuilles). Les lecteurs et les lectrices, les
enseignant-es, celles et ceux qui rédigent textes et articles y trouveront
matière à réfléchir à notre langue pour l’adapter aux évolutions sociales et à
la nécessaire construction de l’égalité entre les femmes et les hommes, y
compris dans les formes d’expression langagières.
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