Les syndicats en leurs murs, Bourses du travail, maisons du peuple, maisons des syndicats
EAN13
9791026712046
Éditeur
Champ Vallon
Date de publication
Collection
Epoques
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Les syndicats en leurs murs

Bourses du travail, maisons du peuple, maisons des syndicats

Champ Vallon

Epoques

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791026712046
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    16.99

  • Aide EAN13 : 9791026712053
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    16.99

Autre version disponible

Cet ouvrage s’inscrit à la confluence de l’histoire syndicale et municipale,
de l’architecture et de l’histoire urbaine Bourses du travail et maisons du
peuple, deux facettes d’une même histoire A partir de 1887, des municipalités
principalement radicales et socialistes se sont dotées de Bourses du travail,
corollaires de l’industrialisation et de la syndicalisation inspirées de
l’exemple parisien. La plupart ont été installées dans des propriétés
municipales désaffectées réemployées à tel effet, souvent dans le centre
administratif. La surveillance accrue des pouvoirs publics, à l’origine de la
suspension ou de la suppression des subventions qui leur étaient accordées,
voire de l’expulsion des syndicats, accrue suite à la percée du syndicalisme
révolutionnaire ou à l’absence de Bourse, a toutefois incité les syndicats à
imaginer des alternatives sous l’espèce de coopératives socialistes ou
syndicales et de maisons du peuple inspirées de précédents allemands et
belges. Un patrimoine architectural et symbolique Les Bourses du travail
disparaissent en 1912 de l’organigramme de la CGT au profit d’Unions
départementales sans entrainer la disparition des édifices homonymes qui les
abritaient ni de leurs services. Dans l’entre-deux-guerres et nonobstant les
problèmes consécutifs à la scission syndicale de 1922, de nouvelles
municipalités s’en dotent au contraire tandis que d’autres relogent leurs
occupants dans des locaux mieux adaptés. La construction d’édifices ad hoc,
exceptionnelle avant-guerre, devient plus fréquente. Les maisons du peuple
syndicales ou municipales se multiplient pareillement. Certaines constructions
prestigieuses relèvent d’un avant-gardisme architectural art déco et s’ornent
de marqueurs symboliques exaltant le travail et sa place dans l’identité
municipale. Après-guerre, la reconstruction, la démultiplication des
organisations syndicales, après de multiples scissions et des reconfigurations
administratives, contribuent à la croissance de ces édifices désormais souvent
nommés maisons syndicales avec, nombre de constructions emblématiques de
l’architecture des années 1970. Plus récemment, la réhabilitation de bâtiments
industriels aux fins d’y loger les syndicats contribue à la sauvegarde du
patrimoine industriel. S’ensuit un patrimoine architectural d’importance : une
quarantaine de Bourses, palais du travail et maisons du peuple intégrant des
édifices datant, pour les plus anciens, du XVe siècle et agrégeant la plupart
des écoles architecturales du long XXe siècle, aujourd’hui classées monuments
historiques ou inscrites à l’inventaire du patrimoine. L’Etat social et la
désindustrialisation, facteurs de remises en cause En 1936, le développement
de l’enseignement technique et des services de placement municipaux et
départementaux amorce le transfert de certains services constitutifs des
Bourses à l’État. La création des comités d’entreprises, de la Sécurité
sociale, constitutifs de l’État social et la réorganisation de l’enseignement
technique accélèrent ce processus. Les Maisons de la culture concurrencent,
quant à elles, l’action culturelle des maisons du peuple et de certaines
Bourses. Leurs fonctions se resserrent dès lors sur l’hébergement des
syndicats, le soutien aux actions interprofessionnelles et l’aide juridique,
au risque de liens distendus avec des municipalités dont certaines doivent,
outre des renversements de majorité, hériter d’une charge qu’elles n’entendent
plus nécessairement assumer. La désindustrialisation et l’affaiblissement du
mouvement syndical précipitent les remises en cause. Un urbanisme redéfini A
partir des années 1980, des villes s’engagent dans des restructurations
destinées à contrebalancer les conséquences de la désindustrialisation. La «
mise en tourisme » et le réaménagement des centres villes les incitent à
récupérer ce potentiel patrimonial à des fins de requalifications culturelles
ou administratives ou à rentabiliser la valeur foncière d’édifices moins
prestigieux. La plupart relogent les syndicats dans des maisons des syndicats
plus fonctionnelles mais pour la plupart excentrées. Certaines municipalités
presque exclusivement de droite remettent en cause leur principe même. Les
Bourses menacées retrouvent une actualité. Les syndicats se mobilisent pour
leur défense en invoquant notamment leur valeur patrimoniale comprise ici
comme la concrétion des luttes dont ils furent les indispensables vecteurs.
Des adversaires du néo-libéralisme réactivent leur fondement libertaire. Des
acteurs étrangers aux organisations syndicales les occupent avec ou sans leur
aval et les gilets jaunes réclament pour eux des « maisons du peuple »
édifiées par eux sur un mode précaire. Après avoir enseigné dans le secondaire
de 1970 à 1984, Danielle Tartakowsky devient maître de conférence à
l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 1984, puis professeure des
universités à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. En 2012, elle est
élue présidente de l’Université Paris 8, poste qu’elle occupe jusqu’en 2016.
Spécialiste de l'histoire sociale et politique dans la France du 20e siècle,
ses recherches portent plus spécifiquement sur l'histoire des mouvements
sociaux et des mobilisations collectives pour les périodes de crise qu'ont été
1934-1936 et 1968. Dernièrement paru, en 2022, en collaboration avec Joël
Cornette, Emmanuel Fureix, Claude Gauvard et Catherine Saliou Histoire de la
Rue : de l’antiquité à nos jours, Paris, Tallandier. BIibliographie Les
premiers communistes français : formation des cadres et bolchevisation, Paris,
Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1980, 215 p. (ISBN
2-7246-0439-3, BNF 37016145, présentation en ligne [archive]).1982. Une
histoire du P.C.F., Paris, Presses universitaires de France, coll. « Politique
d'aujourd'hui », 126 p., (ISBN 2-13-037373-9), (BNF 34685728).1986 (coll. avec
Claude Willard). Des Lendemains qui chantent. La France des Années folles et
du Front populaire, Paris, éditions Messidor, coll. « Histoire », 270 p.,
(ISBN 2-209-05757-4) (rectifié), (BNF 34913985). – Réédition mise à jour et
abrégée de Histoire de la France contemporaine. 5, 1918-1940, publié en 1980
aux Éditions sociales et Livre club Diderot, sous la direction de Jean
Elleinstein.1988 (coll. avec Noëlle Gérôme). La Fête de l'Humanité. Culture
communiste, culture populaire, Paris, Messidor et Éditions Sociales, 340 p.-32
p. de planches illustrées, (ISBN 2-209-06053-2), (BNF 34994025) [présentation
en ligne [archive]] [lire un extrait sur Gallica [archive]]1996. Le Front
populaire. La vie est à nous, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard.
Histoire » (no 275), Paris, 144 p. (ISBN 2-07-053330-1) (BNF 35806564).1997.
Les manifestations de rue en France (1918-1968), Paris, Publications de la
Sorbonne, coll. « Histoire de la France au XIXe et XXe siècle » no 42, 869 p.
(ISBN 2-85944-307-X) (BNF 36985201).1998. Le pouvoir est dans la rue. Crises
politiques et manifestations en France, Paris, Éditions Aubier-Montaigne, «
Collection historique », 296 p. (ISBN 2-7007-2286-8) (BNF 36701818).1999. Nous
irons chanter sur vos tombes. Le Père-Lachaise (XIXe-XXe siècle), Paris,
Éditions Aubier-Montaigne, « Collection historique », 275 p. (ISBN
2-7007-2310-4) (BNF 37081418).2004. La manif en éclats, Paris, La Dispute,
coll. « Comptoir de la politique », 125 p. (ISBN 2-84303-089-7) (BNF
39251862).2005. La part du rêve. Histoire du 1er mai en France, Paris,
Hachette littératures, 333 p., (ISBN 2-01-235771-7) (rectifié) (BNF
39956350).2006. (coll. avec Michel Margairaz). « L'avenir nous appartient ! »
Une histoire du Front populaire (avec la participation de Daniel Lefeuvre),
Paris, Larousse, 239 p. • (ISBN 978-2-03-582633-6), (BNF 40967446).2008.
(coll. avec Olivier Fillieule). La manifestation, Paris, Les Presses de
Sciences Po, coll. « Contester » no 02, 184 p. (ISBN 978-2-7246-1008-6) (BNF
41245506).2010. Manifester à Paris - 1880-2010, Éditions Champ Vallon (ISBN
978-2-87673-535-4)2011. (dir.). Paris Manif. Les manifestations de rue à Paris
de 1880 à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes.2012. (coll.
avec Joël Biard). La Grange-aux-Belles. Maison des syndicats ...
S'identifier pour envoyer des commentaires.