- EAN13
- 9791030413939
- Éditeur
- Éditions Allia
- Date de publication
- 10/2021
- Collection
- Petite collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- allemand
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Dans ce texte à valeur de manifeste, que la Commission des monuments
d’Autriche avait déjà jugé utile en son temps de publier en un volume (1903),
Aloïs Riegl se penche sur la nature du monument historique. Le terme de
“monument” est ici à comprendre dans son sens élargi, soit toute œuvre qui
nous vient du passé, édifice, peinture, sculpture ou parchemin. L’auteur
distingue notamment sa valeur historique proprement dite de sa valeur
artistique. Surtout, il est le premier à différencier sa valeur historique,
voire documentaire, et sa durée, qu’il associe à notre faculté de
remémoration, c'est-à-dire l’écho qu’il fait résonner en nous, au présent, par
sa patine, les traces du vieillissement ou encore l’étrangeté d’un mot ou
d’une tournure de phrase. Il s’agit, en un mot, de la valeur accordée au
passage du temps. Ainsi maints objets deviennent des “monuments” en raison de
notre goût actuel, sans qu’ils aient été initialement imaginés, à l’époque de
leur conception, comme tels. Nouvelle traduction. Ce texte existe en français
dans une autre traduction aux éditions du Seuil (19,30 €) et à L’Harmattan
(12,50 €). Historien de l’art autrichien, Aloïs Riegl (1858-1905) a dirigé le
département des textiles du Musée des arts industriels, qui lui a fourni la
matière de nombreuses publications jusqu’à son œuvre fondamentale, Questions
de style, centrée sur la question de l’ornement. Il a contribué à ouvrir le
champ de l’histoire de l’art à des périodes, des supports ou des genres
jusque-là jugés “mineurs”. Dans son ouvrage L’Artisanat du Bas-Empire romain,
il pose le concept de Kunstvollen, de “vouloir d’art”. Avec Riegl, en rupture
avec l’histoire traditionnelle de l’art, l’œuvre d’art est comprise comme une
forme de pensée et l’expression d’une conception du monde.
d’Autriche avait déjà jugé utile en son temps de publier en un volume (1903),
Aloïs Riegl se penche sur la nature du monument historique. Le terme de
“monument” est ici à comprendre dans son sens élargi, soit toute œuvre qui
nous vient du passé, édifice, peinture, sculpture ou parchemin. L’auteur
distingue notamment sa valeur historique proprement dite de sa valeur
artistique. Surtout, il est le premier à différencier sa valeur historique,
voire documentaire, et sa durée, qu’il associe à notre faculté de
remémoration, c'est-à-dire l’écho qu’il fait résonner en nous, au présent, par
sa patine, les traces du vieillissement ou encore l’étrangeté d’un mot ou
d’une tournure de phrase. Il s’agit, en un mot, de la valeur accordée au
passage du temps. Ainsi maints objets deviennent des “monuments” en raison de
notre goût actuel, sans qu’ils aient été initialement imaginés, à l’époque de
leur conception, comme tels. Nouvelle traduction. Ce texte existe en français
dans une autre traduction aux éditions du Seuil (19,30 €) et à L’Harmattan
(12,50 €). Historien de l’art autrichien, Aloïs Riegl (1858-1905) a dirigé le
département des textiles du Musée des arts industriels, qui lui a fourni la
matière de nombreuses publications jusqu’à son œuvre fondamentale, Questions
de style, centrée sur la question de l’ornement. Il a contribué à ouvrir le
champ de l’histoire de l’art à des périodes, des supports ou des genres
jusque-là jugés “mineurs”. Dans son ouvrage L’Artisanat du Bas-Empire romain,
il pose le concept de Kunstvollen, de “vouloir d’art”. Avec Riegl, en rupture
avec l’histoire traditionnelle de l’art, l’œuvre d’art est comprise comme une
forme de pensée et l’expression d’une conception du monde.
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