- EAN13
- 9791037022080
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 26/10/2022
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Hermann 23,00
Quelles sont nos responsabilités face à l’injustice?? Les philosophes
considèrent généralement que les citoyens d’un État globalement juste doivent
obéir à la loi, même lorsqu’elle est injuste, quitte à employer
exceptionnellement la désobéissance civile pour protester. Les militants quant
à eux, qu’ils luttent pour les droits civiques, contre les violences faites
aux femmes ou pour le climat, jugent souvent que l’obligation première est de
résister à l’injustice. En revisitant le concept d’obligation politique,
Candice Delmas montre que le devoir de résister a les mêmes fondements que le
devoir d’obéir à la loi. Des formes de désobéissance incivile, de l’aide
clandestine aux migrants aux fuites de documents non autorisés en passant par
l’écosabotage ou les cyberattaques, peuvent parfois être justifiées, voire
moralement requises, même dans des sociétés démocratiques. C’est par ces
moyens illicites et incivils que les Freedom Riders ont dénoncé la ségrégation
aux États-Unis, que #BlackLivesMatter a révélé les violences policières ou
#MeToo l’ampleur des phénomènes de harcèlement et des féminicides.
L’incivilité interpelle, accuse, rend l’indifférence impossible et force à
prendre parti. Qu’est-il légitime de faire pour défendre une cause juste dans
un État de droit où elle est ignorée??
considèrent généralement que les citoyens d’un État globalement juste doivent
obéir à la loi, même lorsqu’elle est injuste, quitte à employer
exceptionnellement la désobéissance civile pour protester. Les militants quant
à eux, qu’ils luttent pour les droits civiques, contre les violences faites
aux femmes ou pour le climat, jugent souvent que l’obligation première est de
résister à l’injustice. En revisitant le concept d’obligation politique,
Candice Delmas montre que le devoir de résister a les mêmes fondements que le
devoir d’obéir à la loi. Des formes de désobéissance incivile, de l’aide
clandestine aux migrants aux fuites de documents non autorisés en passant par
l’écosabotage ou les cyberattaques, peuvent parfois être justifiées, voire
moralement requises, même dans des sociétés démocratiques. C’est par ces
moyens illicites et incivils que les Freedom Riders ont dénoncé la ségrégation
aux États-Unis, que #BlackLivesMatter a révélé les violences policières ou
#MeToo l’ampleur des phénomènes de harcèlement et des féminicides.
L’incivilité interpelle, accuse, rend l’indifférence impossible et force à
prendre parti. Qu’est-il légitime de faire pour défendre une cause juste dans
un État de droit où elle est ignorée??
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