Elle peignait ses volets en vert

Michel, jeune ingénieur en vacances, prend son vélo pour rejoindre les bords
de la Leyre. Dans sa besace, quelques aliments, une  bouteille d’eau, un livre
passionnant.  Mathilde, professeur des écoles débutante, recouvre d’une
couleur verte les volets de la vieille maison de ses grands parents. Pins et
arbousiers, forment une haie naturelle, ce qui la rend non visible de la place
où Michel se tient appuyé contre son arbre, bercé par le bruissement de l’eau
qui s’écoule vers le Bassin d’Arcachon. Un bruit inhabituel, il se retourne.
Mathilde et Michel vont s’apercevoir, se rencontrer, s’aimer, rapidement se
marier, construire leur vie, agrémentée par l’arrivée de deux enfants. Des
contextes professionnels réussis apparaissent secondaires dans leur vie, tous
deux proches des autres, auxquels ils tentent d’apporter ce bien-être qu’ils
se sont créés ! Ils alternent des moments de bonheur et de peine dans le
chemin qu’ils ont choisi. La disparition de Mathilde bouleverse la vie de
cette famille soudée, heureuse. Restent un homme désemparé, deux enfants
tristes mais avides de vivre. L’existence tronquée de Michel va se poursuivre
entre périodes de vacuité profonde, parfois de sérénité et d’enthousiasme,
d’espoir aussi, rarement abouti. Homme solitaire, réel ? Par timidité ? Par
crainte  de décevoir ou d’être déçu ? Par peur de s'engager ?