ARTSAKH (Le Haut-Karabakh) : au service de la paix et de la sécurité régionale

Oui, les régions adjacentes du Haut-Karabakh sont partiellement ou entièrement occupées. Bien évidemment, c’est une anomalie, mais c’est à la fois l’issue douloureuse et édifiante de cette guerre. Au bout de 17 ans, il est temps de comprendre le pourquoi et le comment. Cependant, Bakou ne souhaite pas s’y prendre sérieusement, car les liens de causes à effets le démasqueraient comme une fausse victime, mais aussi comme un co-responsable de cette occupation, voire plus, comme un instigateur.De 1992-1996 l'Ambassadeur Vladimir Kazimirov a été le chef de la mission de médiation de la Russie, le représentant plénipotentiaire du Président de la Fédération de Russie sur le Karabakh et le premier co-président russe du Groupe de Minsk de l’OSCE.Les approches des acteurs régionaux et globaux à l’égard du conflit du Haut-Karabakh sont typiques des conflits ethno-politiques. A l’instar d’autres cas, dans le conflit du Haut-Karabakh apparaissent à la fois une rude concurrence et une coopération sincère des États-médiateurs, les ambitions des voisins envers les parties du conflit et les acteurs extérieurs, et l’utilisation d’une gamme de mécanismes de pression militaro-politiques et économiques par les parties.Sergueï Minassian est politologue et docteur en histoire militaire. Depuis mars 2006, il dirige le département d’études politiques de l’Institut du Caucase à Erevan.Le concept d’intégrité territoriale est intimement lié au principe du non-recours à l’emploi de la force, dont le fondement procède de la nécessité d’assurer la stabilité et une solution durable dans la détermination des frontières terrestres.Gérard Guerguerian est avocat à la Cour et Membre de l’Observatoire Arménien.