Pont-de-l'Arche et le fort d'Alizay-Igoville (Eure), Les fortifications de la Seine normande, de l'âge viking à la guerre de Cent
Ans
EAN13
9782381851907
ISBN
978-2-38185-190-7
Éditeur
Presses Universitaires de Caen
Date de publication
Collection
Publications du Centre de Recherches Archéologiques et Historiques Anciennes et Médiévales
Nombre de pages
376
Dimensions
22 x 6,4 cm
Poids
1562 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Pont-de-l'Arche et le fort d'Alizay-Igoville (Eure)

Les fortifications de la Seine normande, de l'âge viking à la guerre de Cent Ans

Presses Universitaires de Caen

Publications du Centre de Recherches Archéologiques et Historiques Anciennes et Médiévales

Offres

En 2010-2011, l'Inrap a mené des fouilles préventives sur une trentaine
d'hectares en berge de Seine, à Alizay et Igoville, face à Pont-de-l'Arche
(Eure). La longue séquence d'occupation inaugurée à la ­Préhistoire se conclut
à l'époque carolingienne (862) par la construction d'un pont fortifié
interdisant aux Vikings la remontée vers Paris. En 2010, la fouille de l'une
des fortifications gardant les têtes de ce pont, sur un peu plus de 4
hectares, a permis de prolonger les recherches antérieures de l'archéologue
britannique Brian Dearden. Le rempart formant l'angle nord-est de ce castrum
quadrangulaire comprend, dans son dernier état, trois fossés talutés, larges
de 15 à 20 mètres pour 4 à 5 mètres de profondeur. Le plus ancien talus, daté
du IX? siècle, intègre un poutrage de chêne qui l'apparente au murus gallicus
et trouve divers parallèles dans la poliorcétique du haut Moyen Âge. Le
comblement des fossés a livré un abondant mobilier, essentiellement
métallique, dont la chronologie renvoie aux occupations successives de la
forteresse dans la seconde moitié du IX? siècle, aux XII?-XIII? puis aux
XIV?-XV? siècles. Au second Moyen Âge se rapporte notamment une exceptionnelle
série de méreaux, en lien avec le chantier du pont fortifié. À l’intérieur de
l’enceinte ont été mis au jour de grands fours culinaires, des fosses et
quelques bâtiments sur poteaux du IX? siècle. S’y ajoutent deux petits groupes
funéraires formés d’une majorité de locaux, femmes et enfants, avec quelques
jeunes hommes d’origine extérieure, vraisemblablement des colons militaires
(haistaldi) évoqués par les textes. Tous présentent une usure squelettique
compatible avec l’hypothèse d’une population modeste affectée au chantier. Ces
données de fouille se prolongent par l’étude des fortifications médiévales et
modernes de Pont-de-l’Arche, et notamment celles du temps de Philippe Auguste.
L’ensemble restitue ainsi l’histoire de la mise en défense de la Seine depuis
les grands raids vikings jusqu’aux Temps modernes.
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