Librairie coiffard

20,00
Conseillé par (Libraire)
9 septembre 2020

Conseillé par Etienne et Stéphanie

Pour commencer vous voilà dans la tête de Mimi. Un brute qui a le pouvoir, il est le parrain de la mafia locale. Ordonner, tuer, se faire respecter : il sait faire. Aimer, un peu moins.
Et pourtant ça se bouscule dans la tête de Mimi alors que des femmes et des hommes envahissent son propre salon, se recueillant autour d'un cercueil. A l'intérieur se trouve le corps de son fils de quinze ans. Il s'appelait Michele. Il s'est suicidé. Et il est inenvisageable pour Mimi qu'il n'y ait pas un coupable, un responsable de ce geste fatal. Michele écrivait des poèmes à Nicole, l'adorable Nicole qui a éconduit le garçon en se moquant un peu. Pas de doute : elle est responsable. Elle doit payer.
Avec un rythme oppressant, répétitif, le lecteur comprend pas à pas l'histoire profondément intime de chacun des personnages qui gravitent autour de Mimi et Michele.
Ah! On le sent là, dans le ventre, tout cela va mal finir! Et nous voilà happé, on ne peut plus se détacher de cette violence, de cette noirceur, de cette angoisse. Et cette écriture! Elle vous frappe, vous essouffle, vous laisse sur le carreau! On ne peut que saluer le travail de traduction...
Vous savez ce qu'il vous reste à faire...

Julie Billault

Courtes et longues

24,00
Conseillé par (Libraire)
9 septembre 2020

Conseillé par Coralie, Caroline et Stéphanie

Lire "Sous les palmes d'Odilon" c'est embarquer pour un merveilleux voyage. Peut-être êtes-vous un adulte qui lirez à un enfant ou peut-être que votre enfant est suffisamment grand pour s'emparer seul des aventures d'Odilon. Quoiqu'il en soit, à ses côtés, grandir devient magique. Les dessins de Jean-Charles Baty illustrent avec talent le texte de Julie Billault. Alors qu'Odilon vit dans un cocon accroché à la plus haute branche d'une forêt, le cocon tombe. Impossible de remonter. Le monde qu'il va devoir affronter nous fait penser avec tendresse à celui de Claude Ponti avec une petite touche d'Alice au Pays des Merveilles. Et avec Odilon, le lecteur passe avec délectation de l'autre côté du miroir !
à lire à partir de 6 ans

Roman

Sabine Wespieser Éditeur

20,00
Conseillé par (Libraire)
9 septembre 2020

Conseillé par Stéphanie et Rémy

La première scène de "Mauvaises Herbes" ne vous quittera plus pendant longtemps. Pas besoin de grandiloquence, de violence gratuite, non. Juste le doigt d'une petite fille dans la main d'un géant fragile. Simplement un père qui vient chercher son enfant à l'école plus tôt que prévu parce qu'ils vivent à Beyrouth, que nous sommes en 1985 et que leur pays est en guerre. La langue de Dima Abdallah est magnifique. La gravité de cette enfant persuadée qu'elle doit protéger ce père mutique vous touchera. De même que sa conscience aigüe de la puissance du mot juste. "Mauvaises herbes" est un exil intérieur poignant, une relation père-fille intense, un grand cri silencieux.

L'Iconoclaste

19,00
Conseillé par (Libraire)
9 septembre 2020

Conseillé par Coralie, Manon, Stéphanie et Rémy

En grandissant, en laissant une part de l'enfance derrière nous, devient-on une autre personne ? Les deuils, les rencontres, les voyages nous transforment-ils au point d'effacer ce que nous sommes ; notre vie serait alors traversée par plusieurs identités ? C'est une des questions qui habite le roman de Julia Kerninon. En accompagnant le personnage de Liv Maria vous toucherez à une forme de liberté absolue et à la complexité de l'être humain. Vous vivrez sur une île Bretonne, à Berlin et dans la pampa argentine. Vous tairez le secret de Liv Maria mais avec elle vous plongerez dans les livres et la langue, les mots sont essentiels. Ce roman est aussi enchanteur, vertigineux et tragique que le laisse supposer le magnifique prénom de son héroïne: Liv Maria.

Roman

Les Éditions Noir sur Blanc

16,00
Conseillé par (Libraire)
8 septembre 2020

Conseillé par Mélanie, Rémy, Stéphanie

Fatima est franco-algérienne. Elle habite Clichy et passe des heures dans les transports en commun. Fatima est musulmane et lesbienne. Ce roman, c’est l’autobiographie de l’autrice : Fatima Daas. C’est l’histoire d’une enfant qui a toujours été légèrement à côté, un peu perdue, très en colère, tiraillée entre deux pays, deux cultures. C’est l’histoire d’une femme qui, à l’âge adulte, tente de mêler son identité, à une religion qui peine à évoluer.

C’est un court roman, comme un coup de poing, un coup au cœur, qui m’a fait réfléchir, m’a fait me questionner, sans préjugés, ni discrimination. Une histoire que j’ai dévorée et que j’aurais voulu crier, car l’écriture de Fatima Daas laisse la part belle à l’oralité. Elle semble se trouver dans la même pièce que nous, à nous raconter cette histoire, son histoire, rapidement, et puis plus doucement, jusqu’à trouver sa place, entre les deux.
Mélanie