Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Sabine Wespieser Éditeur

21,00
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26 février 2016

Autriche, anschluss

Que je me suis ennuyée dans ce tabac, malgré les pérégrinations amoureuses du jeune Franz. Il est vrai qu’en général, les roman de formation ne me passionnent plus tellement.

L’amitié avec Freud m’a paru factice. Seul le personnage d’Otto, vieux juif renfermé, m’a intéressé.

Je n’ai pas compris l’humour viennois.

Les tâches de couleur de la narration ont tout de même égaillées ma lecture.

L’image que je retiendrai :

Celle du pantalon d’Otto accroché au mas de l’hôtel de ville, et flottant au vent entre deux étendards à croix gammée.

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/18/le-tabac-tresniek-robert-seethaler

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16 février 2016

amour, folie

Malgré le fait que j’ai trouvé le personnage du narrateur peu crédible sur la fin (il grandit en âge et il reste pourtant naïf), j’ai aimé ce couple étrange qui peut s’offrir des fêtes et des rires comme on en rêve.

Il n’y a pas de quotidien, jamais de routine. Avec eux, Paris est une fête.

Et la fin, bien sûr, si belle, et qui nous laisse orphelin.

L’image que je retiendrai :

Celle de Mademoiselle Superfétatoire, ce grand oiseau exotique qui fait partie de la famille.

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/16/en-attendant-bojangles-olivier-bourdeaut

17,00
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16 février 2016

biographie, hôtellerie

D’ordinaire, je ne suis pas fan de biographie. Mais celle de l’homme qui créa le Ritz m’attira telle la pie avec tout ce qui brille.

De César, je ne connaissais rien, dans mon ignorance crasse, même pas que le nom venait d’un homme qui avait gravit les échelons de l’hôtellerie à la force de son travail et de son imagination.

J’ai aimé que cette biographie ne soit pas une somme mais un récit au rythme enlevé, infatigable, comme cet homme qui a forgé son destin et sa vie.

Malheureusement, sa force de travail et ses insomnies ont fini par avoir raison de sa santé bien jeune.

Il est l’inventeur du 4 heure à la française. De retour de Londres où il ouvrit le Savoy, trouvant l’idée du Tea Time excellente, mais l’heure trop tardive, il avança le goûter pour le mettre au goût français.

L’auteure n’oublie pas de replacer la vie de César dans son contexte historique, ce qui m’a permis une petite révision non négligeable.

J’ai passé un bon moment au côté de ce Monsieur qui voulait faire rêver les grands de ce monde et qui y a réussi.

L’image que je retiendrai :

Celle des pots des plantes utilisés comme braseros quand le chauffage central de l’hôtel de montagne est tombé en panne.

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/14/ritzy-pauline-gaia-laburte

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16 février 2016

déportation

Un petit livre, tout discret, tout mignon, mais qui cache une grande question : comment vivre après la déportation dans un camp de la mort ?

La narratrice adresse une lettre à son père, tellement peinée d’avoir perdu celle que celui-ci lui avait adressée dans le camp d’Auschwitz où ils étaient déporté ensemble. Perdue la lettre, oublié le texte, sauf l’en-tête et la signature.

Bien sûr, il y a des redites sur le fonctionnement du camp que l’on a déjà lu cent fois ailleurs : pourquoi le nom de Canada pour l’atelier des vêtements ; la manie de Madame Simone Veil de toujours subtiliser les petites cuillères. Mais l’auteur ajoute la déportation avec son père, l’apprentissage avec ce seul repère familial.

De l’auteure, je ne connaissais rien. Il me tarde maintenant de découvrir son oeuvre cinématographique.

L’image que je retiendrai :

Celle de la tomate et de l’oignon que le père donne à sa fille la dernière fois qu’il la voit.

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/12/et-tu-nes-pas-revenu-marceline-loridan-ivens

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16 février 2016

Etats-Unis, Prix Femina

C’est bien parce que ce roman fait l’objet d’un Prix et a reçu de très bonnes critiques que je me suis accrochée. Parce que ça partait mal : des redites, beaucoup, un rythme à faire s’endormir un insomniaque, un personnage principal qui ne comprend rien à ce qu’on lui dit et à ce qu’il se passe autour de lui, tout pour me plaire.

Le récit à commencé à m’intéresser dans sa seconde partie, au Canada. Des hommes rudes, un mystère qui plane, et le personnage d’Arthur insaisissable. Seuls quelques indices nous permettent de l’entrevoir, si peu.

J’ai, à ce propos, trouvé l’auteur meilleur dans ses réflexions sur la vie dans cette seconde partie. Il nous démontre ainsi que notre vie telle que nous la vivons n’est faite que de petits instants sans rapports les uns aux autres, s’enchaînant tout simplement dans le temps. L’absence de temps est d’ailleurs l’une des constantes de la vie du personnage au Canada.

Malgré son Prix Femina en 2013, je ne suis pas certaine qu’il me restera grand chose de ce texte d’ici quelques semaines.

L’image que je retiendrai :

Celle de Dell enterrant les deux américains sous l’oeil d’Arthur, ce qui scellera son abandon par celui-ci.

Quelques citations :

« Le prélude aux drames est parfois dérisoire. Charley l’avait dit, mais il pouvait aussi être seulement banal, sans rien de saillant. » (p.412)

« (…) moi étant la constante, le raccord, le coeur de cette logique. Avant de me dire que je bricole, que je bidouille pour inventer une logique, réfléchissez combien le mal est proche de pratiques ordinaires qui n’ont rien de commun avec lui. » (p.440)

http://alexmotamots.wordpress.com/2016/02/10/canada-richard-ford