Nanas

Des louves romaines de lupanars aux pensionnaires de la maison Tellier et depuis sur les trottoirs de nos villes, les hétaïres, courtisanes, gourgandines, geishas, poules, filles des rues, filles publiques, filles de joie et de la misère suscitent l'envie comme la consternation. Derrière le plaisir rare et l'argent facile, les romanciers dévoilent aussi bien la meurtrissure des corps que les ambitions d'une vie, les femmes exploitées comme celles qui usent de leurs charmes pour s'imposer sur un monde masculin. Sur tous les continents et en tous temps, ce commerce le plus vieux du monde qui n'épargne pas les hommes recèle une mine d'intrigues romanesques, ni très morales ni très reluisantes, parfois gaies mais toujours imprévisibles et sources de réflexion.

Philippe Picquier

9,00

Née en 1892, vendue à l'âge de huit ans, Kinu Yamaguchi fera l'apprentissage du dur métier de geisha. C'est l'envers du décor qu'elle raconte : avant de porter le kimono de soie, il lui faudra étudier tous les arts de divertissement et endurer pour cela privations et exercices physiques traumatisants. Histoires de plaisirs, de chagrins, de courage dans ce monde fermé sur lequel l'Occident ne cesse de s'illusionner.


4,20

Dans les dernières années du Second Empire, quand Nana joue le rôle de Vénus au Théâtre des Variétés, son succès tient moins à son médiocre talent d’actrice qu’à la séduction de son corps nu, voilé d’une simple gaze. Elle aimante sur scène tous les regards comme elle attire chez elle tous les hommes : tentatrice solaire qui use de ses charmes pour mener une vie de luxure et de luxe, de paresse et de dépense.
Grâce à elle, c’est tout un monde que le romancier parvient à évoquer, toute une époque et tout un style de vie.
Ce neuvième volume des Rougon-Macquart est une satire cinglante des hautes sphères perverties par une fête qui ruine le peuple et détruit les valeurs.


D'aucuns disent que la prostitution est un métier comme un autre. On se rassure. On se ment. La Dérobade, récit autobiographique des quatre années et demie passée par Jeanne Cordelier à survivre dans ce milieu est de ces livres qui s'ancrent dans nos âmes. La plume est acérée, le témoignage intime universel. Il suffit de le lire pour être bouleversé. Jeanne Cordelier a lutté pour sauver sa peau. Et pour se reconstruire : elle y est parvenue.


Le Livre de poche

9,90

A neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto. Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha.
Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs. Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour…
Ecrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au coeur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.


7,80

«Qu'est-ce que tu m'as fait ? Tu colles à moi comme mes dents à mes gencives. Je te vois partout, je vois ton ventre, ton sale ventre de chienne, je sens ta chaleur dans mes mains, j'ai ton odeur dans les narines. J'ai couru jusqu'ici, je ne savais pas si c'était pour te tuer ou pour te prendre de force. Maintenant, je sais. (Il la lâche brusquement.) Je ne peux pourtant pas me damner pour une putain.»