Street photo

La rue peut devenir, à travers l'objectif d'un photographe, un cadre général dans lequel on peut enregistrer et arrêter une scène de vie. Mais elle peut être aussi le sujet principal de la photographie, allant du large paysage urbain jusqu'à une rue vide.
La photographie de rue peut prendre la forme de portraits de personnes, d'hommes, de femmes, d'enfants... pris dans la rue ou dans les espaces publics, que ce soit à la ville ou à la campagne.

L'avantage des photographies de rue, c'est qu'elles se bonifient avec le temps. En effet, les rues, les vêtements, les tendances changent, ce qui donnent un petit côté nostalgiques à ces oeuvres. Les photographes de rue travaillent aussi pour l'histoire, à moins que ce ne soit l'histoire qui travaille pour les photographes de rue... Ça, c'est à vous de choisir !

La première monographie de Roland Laboye, un photographe d’humour qui saisit avec humanisme le spectacle de la rue.

Roland Laboye est de ces photographes humanistes qui savent pressentir l’inattendu et traquer l’invisible. Avec son Leica, il saisit la coïncidence, la rencontre inopinée de gens et d’objets, et stoppe la séquence à l’instant crucial. Dans son œuvre, pas de cadrages savants ni d’effets techniques spectaculaires mais une photographie à hauteur d’homme où l’incongru l’emporte.
Comme l’explique Marc Riboud : « Roland Laboye ne cherche pas à plaire par la belle photo. Il s’éloigne avec bonheur de toute prétention formelle et de tout académisme. S’il nous touche, c’est par la spontanéité de son coup d’œil, par cette saveur chantante du midi où l’on préfère rire que pleurer, et où le spectacle de la rue vaut mieux que le cinéma ou la télé. »
Cette monographie présente en une large sélection d’images l’essentiel du travail de Roland Laboye.


la soif du regard

Seuil

25,00

John T. HillAprès des études en peinture à l'université de Géorgie, John T. Hill est diplômé en design par l'université de Yale (Connecticut).Il y enseignera cette matière ainsi que la photographie de 1960 à 1979, en compagnie de son collègue Walker Evans, dont il deviendra, après la mort de celui-ci en 1975, l'exécuteur testamentaire jusqu'en 1994.Auteur de plusieurs monographies, dont celle consacrée à W. Eugene Smith en collaboration avec Gilles Mora (1998), John T. Hill a été également commissaire des expositions «Herbert Matter» et «Peter Sekaer» (Rencontres internationales de la photographie d'Arles, 2000).À l'occasion du centenaire de la naissance de Walker Evans en 2004, il a organisé une exposition dédiée au photographe à l'université de Yale.Gilles MoraSpécialiste de la modernité américaine, auteur ou co-auteur des monographies d'Edward Weston, de W. Eugene Smith, de Charles Sheeler et des photographes de la Farm Security Administration (à paraître en 2005), il a contribué, souvent en compagnie de John T. Hill, à la connaissance de l'oeuvre de Walker Evans à travers de nombreux ouvrages ou expositions. Ancien rédacteur en chef des Cahiers de la photographie, il a été entre 1999 et 2001 le directeur artistique des Rencontres internationales de la photographie d'Arles. Il dirige la collection «L'OEuvre photographique» aux éditions du Seuil.


photographier l'Amérique, 1929-1947

Steidl

Au printemps 1946, Henri Cartier-Bresson arrive aux États-Unis pour préparer son exposition au MoMA à New York. Il y restera dix-huit mois, il décide vite d’entamer un travail de longue haleine avec un écrivain pour publier un livre qui ne verra finalement pas le jour. Cette période est très importante pour le photographe : c’est à ce moment, l’après-guerre, qu’il choisit de ne pas devenir cinéaste et d’embrasser pleinement la photographie.

De son côté, Walker Evans a publié American Photographs en 1938, Let Us Now Praise Famous Men avec James Agee en 1941, et travaille à la réalisation de son projet Many Are Called, qui ne sera publié qu’en 1966. Walker Evans et Henri Cartier-Bresson appartiennent à la même génération, nourrie de voyages et de curiosité intellectuelle. Tous deux sont imprégnés par la littérature, la peinture et par une forme de critique sociale manifestée différemment : la frontalité et la distance d’Evans par rapport à son pays, face aux diagonales centrées sur l’humain du Français qui renifle (pour utiliser une de ses expressions) un territoire encore nouveau pour lui.

L’exposition et le livre montrent en parallèle les points de vue de Walker Evans et d’Henri Cartier-Bresson sur l’Amérique (1929-1947), l’occasion de confronter deux façons de voir, deux approches différentes de deux maîtres de la photographie qui partageaient une mutuelle estime.


ROBERT, Frank /KEROUAC

Steidl


Delpire éditeur

Publié dans l'indifférence en 1958, ce livre est devenu un classique. Jugé triste ou pervers, voire subversif, par la presse américaine d' alors, son importance n'a pourtant cessé de croître au fil des années. Car les photographes, les critiques et le grand public ont salué en Robert Frank un véritable novateur. Ce livre n'a rien d'un reportage. Il ne raconte pas le périple d'un homme à travers les Etats-Unis. Il rassemble une suite de notes prises sur le vif par un écorché vif.