Mutinelle

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Droguée de lecture depuis mes 9 ans, lorsque j’ai commencé avec « le club des 5″ de la bibliothèque rose et surtout les « Alice détective » de la bibliothèque verte, je n’ai pas arrêté depuis. J’ai lu de tout, les Harlequins des années 80 de maman, les classiques, les policiers, les livres de Pierre Belmarre, les Danielle Steel, je suis ensuite tombée le nez dans les livres d’Urban Fantasy et de Fantasy.

Je me balade toujours un livre dans le sac, et si je ne vous dis pas bonjour dans le bus, c’est juste que je suis trop occupée à lire

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24 mai 2011

En apprendre plus sur Micah.

J’aime Anita depuis que je l’ai découverte en 2004 (c’est d’ailleurs pour ça que je me permets de l’appeler par son petit nom). C’est d’ailleurs elle qui m’a fait mettre le pied dans la fantaisie dite « urbaine ». Mais depuis quelques temps, elle et moi sommes en froid, je n’ai pas trop aimé la tournure prise par l’auteur depuis le tome 10, la série devient trop sexuelle d’après moi, au détriment de l’intrigue. Mais celui-là, je l’attendais, j’ai eu un coup de cœur lors de l’apparition de Micah dans Narcisse enchainé et je voulais en savoir plus sur lui.

Ce livre est un recueil de quatre nouvelles : « Micah », « Ceux qui cherchent le pardon », « Maison à vendre » et « La fille qui était fascinée par la mort ». Chacune s’intercale entre deux tomes déjà parus des aventures d’Anita. A part la 1ère qui justifie à elle seule le nom du tome 13 de la série.

La première nouvelle s’inscrit donc dans la continuité du tome précédent. Anita doit s’envoler à Philadelphie à la place de son collègue Larry, pour relever un témoin mort avant que le FBI n’ait pu l’interroger. Pour cela elle part avec Micah pour nourrir l’ardeur en cas de besoin, le voyage devant durer 48h maximum. Cette nouvelle est très courte, elle fait à peine 150 pages, mais j’ai énormément aimé la lire, car on renoue avec l’intrigue policière chère au début de la série et on en apprend plus sur Micah. Je n’avais pas vraiment fait attention dans le dédale de personnages auxquels je me suis habituée dans la série, mais Micah, que j’ai pourtant apprécié depuis le début, était un personnage très discret dont on savait peu de chose. Voilà le manque comblé. Je l’apprécie encore plus, et, de mon point de vu totalement personnel et subjectif, je pense qu’Anita devrait se contenter de lui (j’entends déjà les hauts cris des fans de JC, Richard et Asher^^).

La deuxième nouvelle est celle qui a vu la première apparition du personnage d’Anita, elle est entièrement accès sur son travail : relever les morts. Elle nous présente un des contrat qu’Anita à dû réaliser. Relever un mort récent pour que sa femme puisse lui présenter ses excuses. Ce fut un réel plaisir de se replonger dans ce milieu très particulier qu’est le métier d’Anita, qui a été beaucoup mis de côté pour exploiter le côte des pouvoirs qu’elle développé. Certes, ceux-ci sont très importants et intéressants, mais j’ai bien aimé ce retour aux sources.

La nouvelle suivante ne fait mention d’aucun personnage connu du monde d’Anita, mais nous présente un côté pratique de ce monde. L’auteur s’est interrogée sur la façon de vivre et de travailler des humains lambdas dans ce monde singulier où les loups garous et les vampires sont des citoyens comme les autres, à travers une femme agent immobilier. C’est vrai ça ? Comment vendre une maison à des vampires ? Je ne vais pas trop vous en dévoiler sur cette nouvelle assez courte, mais j’ai adoré frissonner avec Abbie.

Nous revenons à Anita avec la dernière nouvelle qu’on peut situer entre les tome 9 et 10. Attention pour ceux qui n’en sont pas encore arrivés là, je peux spoiler sans le vouloir, difficile de parler de cette nouvelle sans trop en dévoiler. Lorsque l’afflux de pouvoir la fait éviter Richard et Jean-Claude, pour apprendre à le maitriser. Anita est chargée de retrouver une jeune fille mineur qui risque de se faire transformer en vampire avant sa majorité, et pour cela elle a besoin de Jean-Claude qu’elle revoit pour la première fois depuis plusieurs mois. Les fans de JC vont être ravis !! On retrouve ici Jean-Claude dans toute sa splendeur et les scènes chaudes typique de Laurell. C’est la nouvelle qui m’a le moins plu, pour moi trop de sexe tue le sexe, mais évidement ça aussi ce n’est qu’un avis personnel.

En résumé, je dirais que j’ai beaucoup aimé ce tome, qui renoue pour moi avec les premiers livres écrit par l’auteur. J’ai eu l’impression de retrouver l’Anita des débuts et elle m’avait manquée pardi !

Je suis toujours fan du style d’écriture de Laurell, clair et fluide, de sa façon de camper rapidement ses personnages, de l’humour cinglant d’Anita… Je déplore juste que l’auteur se perde parfois dans des scènes de sexe qui pour moi ne font pas avancer l’histoire…

Je ne regrette donc pas d’avoir lu ce livre, peut-être même qu’il donnera une chance supplémentaire au suivant d’être lu…

Éditions Gallmeister

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24 mai 2011

Un bon polar

J’ai obtenu ce livre dans le cadre d’un partenariat avec le forum Accro et Mordus de lecture et la maison d’édition Gallmeister. Lorsque j’ai vu que des livres incluant des « amérindiens » étaient proposés, j’ai sauté sur l’occasion, j’adore tout ce qui touche aux civilisations de ce « nouveau » continent, que ce soit celles d’Amérique du Nord ou d’Amérique du Sud (Cf mon avis sur Llorona on the Rock).

Ce livre fait partie de la nouvelle collection de cette maison d’édition, la collection Totem qui a pour but de présenter des ouvrages de littérature américaine proposés dans les autres collections (Nature Writing, Noire et Americana) mais dans un format semi-poche plus abordable pour certains. Vous trouverez toutes les infos sur leur site.

J’ai attendu ce livre avec impatience et je n’ai pas été déçue quand je l’ai reçu ! La couverture est sobre, noire mate ornée juste de plumes grises et rouges, douce au touché. Bref, très agréable ! Premier contact plus qu’encourageant ! Une fois ouvert, on tourne des pages de bonnes qualités à la couleur légèrement beige et à la police gris foncé qui facilite grandement la lecture.

Mais venons-en au plus important : l’histoire en elle même. Nous sommes là plongés dans une intrigue policière. Le corps d’un jeune homme impliqué dans une affaire de viol sur une jeune indienne mentalement retardée, est retrouvé refroidi (et c’est peu de le dire dans cet état du Wyoming où l’hiver s’installe doucement). Le shérif du comté d’Absaroka, Walt Longmire (qui est aussi notre personnage principal), est alors chargé de l’enquête. Pas très loin de la retraite, notre shérif est pourtant loin du personnage bourru campé dans ces cas là. Il a beaucoup d’humour et fait preuve de plein de délicatesse (ce qui n’était pas gagné pour un homme de sa corpulence). L’enquête le conduit vers la réserve à laquelle appartient la jeune fille violée, pensant logiquement à une vengeance de sa communauté. Pris entre ses soupçons vers ces indiens qu’il apprécie et certaines incohérences qui apparaissent lors de ses investigations, Walt fait preuve de beaucoup d’humanité.

J’ai beaucoup aimé le suivre dans ses recherches, sur le meurtre, sur lui même, sur ses amis et sur les différents personnages de ce livre. Il a un humour que j’adore et une façon d’être qui me ressemble, il est logique mais aussi conscient de ses faiblesses et des liens d’amitié qu’il entretien avec les personnes qu’il soupçonne.

Ce livre est une galerie de portraits tous plus vrais que nature. Aucun n’est édulcoré et tous transpirent l’odeur des montagnes de là-bas : la rudesse et la pureté. Il est difficile de vous les énoncer tous, mais Craig Johnson, l’auteur, est très doué pour ce qui est de décrire ses personnages qui sont tous très bien pensés et travaillés.

Quant à l’intrigue elle-même elle est rondement menée ! L’auteur nous balade d’un suspect à l’autre tout en réussissant à nous faire douter de tout et de tous. De la même manière que Walt, contraint de soupçonner son meilleur ami. Jusqu’à la découverte du meurtrier…

La force de ce roman, c’est l’écriture fluide de l’auteur, l’amour qu’il a pour ses personnages, l’humanité de ces derniers (j’avais l’impression, à la fermeture du livre, que les personnages allaient en sortir pour boire un verre avec moi tant ils me paraissaient réels, j’ai vraiment eu du mal à les quitter), sa façon de décrire ces paysages qui dégagent tant de force !

Pour terminer vous aurez compris que ce livre est un vrai coup de cœur et que je pense suivre sérieusement les autres écrits de cet auteur, surtout que Walt revient régulièrement.

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24 mai 2011

Un suberpe polar !

Tout le monde connait Guillaume Musso, l’auteur de romans à succès depuis quelques années. Et bien figurez-vous qu’il a un petit frère qui écrit lui aussi, mais pas des romans sentimentaux, non tout l’opposé, des thrillers… Je viens juste de le découvrir avec son premier roman La ronde des innocents et je dois avouer que ce livre ne m’a pas laissé indifférente, même s’il m’est difficile de mettre le doigt sur les sentiments que ce livre fait naître en moi. J’espère que mettre mon avis noir sur blanc m’aidera à les saisir.

Ce livre m’a attirée de suite car une bonne partie de l’action se passe dans ma région. Enfin, plus précisément dans la région où je vis depuis 2 ans. Je connais mal les Hautes-Pyrénées même si j’essaye de m’y intéresser le plus possible, une occasion de plus doncde la découvrir.

L’action principale se déroule à Cauterets une ville/station de ski. Un homme, Raphaël, est retrouvé mort en montagne après avoir été torturé. Son frère,Vincent, ancien flic, décide de mener l’enquête avec la compagne de Raphaël, suite aux circonstances obscures de cette mort et à la réception d’une vidéo montrant la première compagne du mort et son fils. Parallèlement à cela, nous assistons au meurtre d’un ado dans un lycée de Nice et l’enquête menée par la police. Les deux affaires ont l’air totalement distinctes et nous n’arrivons pas à les relier. Je pense que c’est là que réside le talent de l’auteur, cette façon de nous mener vers les différentes pistes qu’il veut que nous suivions, pour mieux nous détromper ensuite. Je ne vais pas trop vous en parler car je ne voudrais pas vous dévoiler qui a fait quoi, mais une chose est sûre, Valentin Musso sait créer le doute.

Les personnages sont très bien « campés ». L’auteur arrive à nous les rendre réels et sympathiques grâces à des descriptions soignées allant jusqu’à nous faire un bref historique de chacun. J’ai beaucoup aimé Vincent, le personnage principal, très « vrai », avec sesdoutes, sesdéfauts. Les sentiments sont abordés avec pudeur et justesse, jamais nous ne basculons dans le mélo.

L’écriture est très fluide. On sent que l’auteur est agrégé de lettres, mais il ne tombe pas dans le piège de phrases alambiquées dont on perd vite le sens. Le seul petit bémol étant l’utilisation de mots peu « communs » qui m’ont obligée à utiliser le dictionnaire et ont un peu ralenti ma lecture. Le point positif de cela étant que ça a enrichi mon vocabulaire. Et tout ça ne m’a pas empêchée de le lire en 2 jours à peine.

En conclusion j’ai beaucoup aimé ce thriller. J’ai aimé être ballottée par l’auteur d’une piste à l’autre ; j’ai aimé trembler avec Vincent, découvrir la vie insoupçonnée de son frère ainé. J’ai aimé me poser des questions, mettre le doigt sur des indices que l’auteur nous laisse voir, comme une confidence alors que Vincent ne les connait pas encore… Bref ! J’ai aimé La ronde des innocents et je pense lire le second livre de Valentin Musso Les cendres froides, paru le 5 mai de cette année.

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24 mai 2011

Une autre forme de vampire...

Je crois que je suis comme tout ceux qui ont mis le nez dedans, j’aime les vampires depuis que j’ai découvert Anne Rice, Louis et Lestat. Puis, au fil de mes lectures sur ce thème, j’ai découvert d’autres vampires, du plus sanguinaire au plus humain, chaque auteur présentant ceux-ci de façons très différentes.
Alors quand j’ai eu l’opportunité de lire Les vestiges de l’aube, merci aux éditions Michel Lafon, je n’ai pas hésité : une nouvelle façon de connaître ces être devenus quasi mythiques. De plus, quoi de mieux qu’un thriller avec des vampires ?
Ce livre est écrit à deux voix. Barry, flic à New-York a du mal à se remettre des attentats du 11 septembre 2001.

Pour l’aider à se ré-sociabiliser, son psy lui a conseiller de discuter via les tchat sur Internet. Il fait alors la connaissance virtuelle de Werner, notre deuxième voix, un vampire vivant reclus depuis plus d’une centaine d’années. Tout aurait pu s’arrêter à de gentilles conversations entre deux hommes bien élevés, mais Barry parle des meurtres sur lesquels il enquête et Werner se met en tête de l’aider…
Contrairement à ce que je pensais, le ton du livre n’est pas noir, loin de là. Oui, les meurtres sont horribles, un peu gores, mais rien de plus que dans d’autres thrillers, et l’humour des personnages dédramatise bien des situations. Non, le ton est plus introspectif. Nous suivons Barry dans son enquête et sa reconstruction après le drame et Werner…
Werner, c’est en lui que réside, à mon avis, la force cette œuvre. Sous prétexte de cette rencontre entre deux hommes, l’auteur nous présente surtout un être devenu vampire, vivant depuis si longtemps loin de tout qu’il a peur d’avoir perdu toute son humanité. À travers ces échanges il essaye désespérément de faire revivre des sentiments qu’il pense ne plus posséder suite à son changement. Changement qui d’ailleurs ici n’a rien à voir avec tout ce que j’ai pu lire, mais je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de la découverte. L’enquête est pour moi passée au second plan, je me suis entièrement concentrée sur la personne de Werner, je voulais connaître son histoire et en savoir plus sur sa condition. Oh, Barry est aussi intéressant mais beaucoup moins haut en couleur. Tout droit sorti du XIXème siècle, les manières de Werner ressemblent à anachronisme dans le New-York moderne et pressé que l’on connait. Il n’en demeure pas moins que malgré (ou grâce) à ce qui les séparent, ces hommes vont tisser les liens d’une étrange amitié.
J’ai enchainé les pages de ce livre en quelques jours, tant je me suis attachée aux personnages et tant le style de l’auteur est fluide. Et je n’en garderais qu’un mot, qu’une émotion : la fascination. Par Werner et son mode de pensée, mais aussi par la façon qu’à l’auteur de tourner la chose, de susciter notre intérêt, de rendre humain et sympathique un monstre.
Je ne connaissais pas l’auteur, mais il restera une belle « rencontre littéraire » et je pense qu’il reviendra faire un tour dans les lectures…

[1]

Michel Lafon

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24 mai 2011

Emouvant, un vrai coup de coeur !

Intuitions c’est de la littérature pour ados, voire jeunes adultes, et moi et ce genre de livre on est un peu fâchés, je trouve souvent ça niais. Mais ayant eu l’opportunité de lire le T2, je me suis procuré le premier histoire de tout comprendre, même si les deux tomes peuvent se lire indépendamment.
Bon, d’accord, je l’avoue, j’avais aussi repéré le tome 1 depuis un moment, la couverture m’avait tapée dans l’œil et le résumé aussi… j’étais juste un peu frileuse. Qu’est-ce que je peux être idiote parfois ! Parce que ce livre est le plus émouvant que j’ai lu depuis longtemps !


Jem est une ado de 15 ans qui peut voir la date de mort des gens en les regardant dans les yeux. Lourd fardeau pour une gamine de cet âge. Elle vit donc un peu en marge de la société, ne se sentant bien nulle part, jusqu’à sa rencontre avec Spider qui arrive à forcer toutes ses défenses et à tisser des liens d’amitié. Jusqu’au jour où Jem voit l’imminence d’un attentat à travers tous ces gens portant la même date de mort prochaine. Les deux ados prennent alors la fuite à travers la campagne anglaise pour échapper à la police qui les poursuit.
Le style d’écriture de l’auteure est assez simple, le langage familier avec un vocabulaire d’ado très « coloré ». Les chapitres étant très courts le rythme de lecture est rapide, j’ai avalé le livre en moins de 24h.
La description des personnages les rend très réels. La morosité de Jem la rend attachante, on se rend bien compte que celle-ci cache une jeune fille fragile déjà malmenée par la vie. À son opposé il y a Spider, un grand jeune homme black, dégingandé toujours en mouvement, très extraverti qui à force de patience et de douceur va briser une à une les défenses de Jem. Je me suis prise de suite d’affection pour ce couple de gamins trainé malgré lui dans une affaire trop compliqué pour lui.
J’ai beaucoup aimé ce livre, pas pour l’intrigue ou l’histoire, qui ne sont pas extraordinaires, mais par l’émotion qu’a su transmettre Rachel Ward, je n’ai pu m’empêcher de pleurer les trente dernières pages. Le gros point positif de cet ouvrage étant ses personnages tellement réels, ses émotions tellement fortes, que je me suis plongée directement dans le tome suivant.
Un petit point négatif pourtant étant ce langage familier de ces ados, certaines réflexionscomme « tu ne sais rien de moi » sont, à mon goût, un peu trop employés. Maintenant ça colle avec l’image des ados constamment révoltés contre le monde des adultes, c’est juste mon côté adulte qui s’offusque un peu.

Le petit plus : je suis allée farfouiller sur le net et j’ai découvert que l’auteure était une ancienne actrice ayant joué dans Les oiseaux se cachent pour mourir.