Récits de voyages : Cap à l'Est

chroniques de la mer Noire

Raabe, Katharina

Les Éditions Noir sur Blanc

23,35

Le livre

Douze écrivains et un photographe de grand talent nous livrent leur regard singulier, oblique, poétique, l’écho de leur propre expérience, sur la région de la mer Noire.

Ovide et Pouchkine furent exilés sur son rivage. Ses vagues ont porté le navire des Argonautes. Connue par la Grecs anciens comme l’Inamicale, elle est peu à peu devenue l’Hospitalière. La mer Noire. Sur ses rives, entre les ruines de civilisations disparues et les vestiges de la mégalomanie soviétique, renaît aujourd’hui une vie nouvelle. Ici, l’Est rencontre l’Ouest, l’Asie rencontre l’Europe. Secouée par les conflits, bénie par de multiples promesses de bonheur, la région de la mer Noire est un paysage de l’avenir européen : marqué par l’inquiétude, le renouveau et le désir de liberté. Que se passe-t-il ici, entre Constanza et Odessa,Yalta et Sotchi, Batoumi et Istanbul, sur les ruines de l’histoire la plus ancienne et la plus récente ? Un voyage aux frontières d’empires disparus, dans des lieux d’exil et de refuge.

« Nous avons demandé à des écrivains originaires des États qui jouxtent la mer Noire et à des auteurs qui se sont promenés sur ses côtes ou ont rêvé de s’y rendre de nous parler de villes et d’horizons qui laissent transparaître un peu de l’avenir. Des régions surgissent, auxquelles s’accrochent des rêves, des souvenirs, des nostalgies, des paysages qui suscitent l’enchantement ou l’effarement. » Katharina Raabe, extrait de la préface.

Les auteurs

Douze écrivains et un photographe de grand talent nous livrent leur regard singulier, oblique, poétique, l’écho de leur propre expérience, sur la région de la mer Noire.

Avec des textes de Neal Ascherson (Écosse), Attila Bartis (Hongrie), Mircea Cartarescu, Nicoleta Esinencu (Roumanie), Karl-Markus Gauss (Autriche), Katja Lange-Müller (Allemagne), Sibylle Lewitscharoff (Bulgarie et Allemagne), Aka Morchiladze (Géorgie), Emine Sevgi Özdamar (Turquie), Katja Petrowskaja (Ukraine), Andrzej Stasiuk (Pologne), Takis Theodoropoulos (Grèce). Et un essai photographique d’Andrzej Kramarz (Pologne).

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Ukraine, utopie russe et génie juif

Éditions du Rocher

21,19

Léon Trotsky, le créateur de l'Armée rouge, ou Vladimir Jabotinsky, le fondateur du sionisme nationaliste et de l'Irgoun, Rabbi Nahman de Bratslav, le Messie des âges d'incroyance, Isaac Babel, le romancier des bas-fonds et des Cosaques... Pouchkine et Mickiewicz, Ilya Myetshnikoff, le premier prix Nobel de médecine russe, Timoshenko, qui invente le cinéma avant les frères Lumière, et Outouchkine, le premier as de l'aviation russe... Ce qu'ils ont en commun ? Ils sont tous nés à Odessa, ou y ont vécu. Fondée en 1794 par Catherine II sur les bords de la mer Noire, cette ville est devenue en 1914 la troisième de Russie, après Saint-Pétersbourg et Moscou. Conçue par son premier gouverneur, le Français Armand-Emmanuel de Richelieu, comme une utopie libérale et moderniste, elle accueille des élites cosmopolites - banquiers italiens, négociants grecs, seigneurs polonais, princes tatars -, mais aussi les juifs de Pologne, de Lituanie et d'Ukraine, en butte à l'arbitraire et aux pogroms, qui y forment bientôt le tiers de la population. C'est à Odessa que surgit le génie juif moderne, qui va révolutionner le monde du XXe siècle, de Paris à Berlin et de New York à Tel-Aviv.


7,10

Autour de la figure de Bénia Krik, le "Roi" d'une pègre de gangsters, de charretiers, de contrebandiers, s'ordonne le petit monde du quartier juif de l'Odessa des bas-fonds que met en scène - comme un hommage à ses origines - Isaac Babel.

Ici, pourtant, le petit Juif persécuté de l'imagerie de son enfance devient - par le retournement de la fiction - le beau et fort roi des voleurs d'Odessa. Capable de marier une soeur contrefaite, et même, en commanditant l'incendie du commissariat, capable d'empêcher que la cérémonie soit troublée...

C'est bien une fresque baroque, colorée, grouillante de vie et pleine d'humour que dessine ce recueil.


1, 1492-1914

Folio

9,90

La Sibérie : un immense nulle part, plus grand que les États-Unis et à peu près inconnu. Une terre dévastée que peuplent, entre usines en ruine et déchets nucléaires, des popes illuminés, des chamans égarés, des rescapés du Goulag - autant de fantômes s’acharnant à vivre malgré tout. Le célèbre écrivain-voyageur mêle le passé au présent, les paysages aux rencontres, pour nous offrir le portrait poignant d’une terre aux allures de prison.
Le célèbre écrivain-voyageur mêle le passé au présent, les paysages aux rencontres, pour nous offrir le portrait poignant d’une terre aux allures de prison. Prix Nicolas-Bouvier 2010.


En 1990, la perestroïka ayant enfin rendu accessible la Sibérie, Marc de Gouvenain, parti repérer des itinéraires de randonnées aventure, s'envole pour Moscou, puis Irkoutsk, et de là, en hélicoptère, gagne la région d'Orlik, au coeur des montagnes sibériennes. Commence alors l'initiation à une vaste région à peine peuplée dans laquelle le voyageur ne retrouve pas forcément ses repères habituels. Mais la chance surgit avec la rencontre de quelques cavaliers qui, bientôt, lui prêtent un cheval et le conduisent, à travers taïga et toundra d'altitude, vers des sites sauvages et difficilement accessibles.
L'amitié de l'auteur avec ses hôtes bouriates, les péripéties de leurs explorations, les rencontres et les improvisations d'un langage de fortune donnent le ton de ce récit qui permet de découvrir de l'intérieur quelques lieux d'une région immense et sauvage du monde.

Ecrivain, traducteur, éditeur et grand voyageur, Marc de Gouvenain est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Retour en Ethiopie (Actes Sud, 1990 ; Babel n° 466), Les Trois Verres de thé du cheikh Sidi Othman (Actes Sud, 1996) et Le Témoin des Salomon (Au vent des îles, 2007).