Julie Q.

Conseillé par (Libraire)
25 mars 2013

Martin, un historien au chômage, est embauché par un riche vieil homme pour découvrir le secret d'Edwin Strafford. Brillant politique du début du XXe siècle, ce dernier aura connu une ascension aussi fulgurante que la déchéance dont il fut la victime par la suite. Ayant perdu sa carrière et sa fiancée d'une manière aussi brusque que mystérieuse, Strafford cache sans doute plus qu'il ne le dit dans ses mémoires. Son histoire semble affecter plus de personnes qu'il n'en a l'air, et ce, même parmi les plus puissantes. A ses dépends, Martin va découvrir que le droit chemin n'est pas toujours le plus simple ni le plus profitable à suivre...
Encore une fois, Robert Goddard brouille les pistes avec brio . Il dépeint mieux que quiconque la fragilité d'une situation que l'on pense immuable et la facilité avec laquelle un destin peut se briser. La tension se fait plus palpable au fil des pages et grandit avec l'empathie que l'on ressent pour les personnages jusqu'au dénouement. L'apanage des bons thrillers en somme.

Conseillé par (Libraire)
27 février 2013

Finn et Cara mènent une vie sans histoires auprès de leur père pêcheur et de leur mère dans un village irlandais. Ce jusqu'au jour où, égarés dans le brouillard, leur barque dérive jusqu'à l'île au brumes. Ils feront là bas la connaissance de son étrange occupant...
On retrouve avec grand plaisir la plume et le trait faussement naïf de Tomi Ungerer. L'histoire fantastique invite au rêve et au voyage et rappelle de grands classiques de la littérature jeunesse comme "le Château de Hurle" ou "l'Histoire sans fin". Les illustrations, quant à elles, dans des nuances grises et bleues, évoquent les mystérieux contes celtes dont s'inspire l'auteur. Un album digne de cet ecxellent auteur jeunesse.

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12 février 2013

Intéressant récit à tiroirs que ce roman policier aux accents fantastiques, foisonnant d'anecdotes et de digressions. Malgré quelques maladresses et une certaine complaisance dans les descriptions violentes, on suit avec plaisir l'histoire de cet homme, en deuil de son fils. Hanté par la disparition d'une poétesse ayant eu lieu une vingtaine d'années plus tôt, la Katherine Carr du titre, il se met en tête de comprendre ce qu'il lui est arrivé avec pour seul indice le dernier texte qu'elle a écrit. Aidé par une petite fille atteinte d'une maladie qui la fait vieillir prématurément, il trouvera dans cette quête une forme de rédemption. On pense à Poe, à Boulgakov, on se laisse entrainer malgré nous par cette histoire à l'atmosphère si particulière.

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28 décembre 2012

Dans la lignée de son précédent récit autobiographique "Demain j'aurai vingt ans", Alain Mabanckou raconte son retour au Congo après vingt ans d'absence. Ce voyage est pour lui l'occasion de revoir les membres de sa famille, retrouvailles parfois tendres et nostalgiques mais difficiles aussi, au vu des changments et des désillusions que le temps a opéré sur certains d'entre-eux. Sa ville natale elle-même a bien changé et la visite des lieux de son enfance lui évoque un passé en demi-teinte aussi dur qu'heureux, auprès de sa mère, de son père adoptif et de sa famille.
A travers sa propre expérience, Alain Mabanckou décrit un Congo fascinant, oscillant entre croyances anciennes et pragmatisme extrème, générosité et apreté. Parfois mélancolique mais toujours teinté d'humour, ce texte tout en nuances est l'une des plus grandes réussites de l'auteur.

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16 décembre 2012

Il faut savoir, en ouvrant ce monument de 800 pages, que la principale règle de Mark Twain est de n'en avoir aucune. Aussi bien dans la vie qu'il a menée que dans la construction de cette remarquable autobiographie. Inutile de rechercher une quelconque chronologie dans son récit, on navigue de billets d'humeur en anecdotes édifiantes, sans réel rapport les uns avec les autres, ce qui donne un texte décousu (et il faut bien le dire, assez difficile à suivre) mais incroyablement vivant et moderne. On découvre avec plaisir les origines des personnages de ses romans ("Tom Sawyer", "N°44"...), le milieu de l'édition de l'époque, sa vie de famille... Se dessine alors un portrait d'une société américaine au tournant du XXème siècle, qui a posé les bases du monde actuel, passionant et inédit.
Mais c'est surtout Mark Twain lui-même qui se révèle : méchamment drôle, gentiment escroc, incorrigible menteur, humaniste dans l'âme et surtout en avance sur son temps, jamais l'auteur d'"Huckleberry Finn" n'aura été si attachant, ce qui relevait du challenge en soi.